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"C’est pas nous qui allons sauver l’Ukraine": Beigbeder répond à Consigny prêt à partir à la guerre

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S'il estime qu'il faut réarmer la France face à la menace russe après la décision de Donald Trump de ne plus soutenir l'Ukraine, l'écrivain Frédéric Beigbeder estime qu'il ne serait d'aucune utilité sur le front.

Pas chaud pour y aller. Alors que la tension monte entre la Russie, l'Europe et les Etats-Unis sur fond de guerre en Ukraine, l'écrivain Frédéric Beigbeder n'est pas prêt à y aller: "Si je dois aller me battre dans le Donbass, j'ai une espérance de vie de 7 secondes", assure-t-il ce mardi sur RMC et RMC Story.

S'il a fait son service militaire d'abord comme 2e classe au sein du 120e régiment du train puis "pistonné à Paris un peu planqué", il n'est pas prêt à suivre son ami l'avocat des Grandes Gueules Charles Consigny: "Lui il est prêt, peut-être qu'il tiendra 7 minutes. Mais ce n'est pas nous qui allons sauver l'Ukraine", assure l'essayiste dans un trait d'humour, alors que Charles Consigny a assuré que si Emmanuel Macron lui demandait, il irait au front en Ukraine.

Des Américains opportunistes depuis la Première Guerre mondiale?

Sur un ton plus sérieux, Frédéric Beigbeder estime que l'abandon du soutien des Américains, oblige à investir dans la Défense: "Je comprends" Emmanuel Macron. "Si aujourd'hui il y avait une guerre, on tiendrait 8 jours. Soit on dit qu'on a plus d'armée, soit si on en a une, on lui donne les moyens", assure l'écrivain.

Frédéric Beigbeder face aux GG - 11/03
Frédéric Beigbeder face aux GG - 11/03
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Selon Frédéric Beigbeder, l'abandon de Donald Trump symbolise un opportunisme de défense américain qui n'est pas nouveau: "C'est clair et net avec Donald Trump mais on sait ça depuis la Seconde Guerre mondiale. Les Américains ne sont pas venus en 1940, ils sont entrés dans la guerre en décembre 1941 quand les Japonais les ont attaqués. Pareil pendant la Première Guerre mondiale, ils ne sont arrivés qu'en 1917", après la décision de l'Allemagne de viser des navires marchands américains pourtant neutres.

Alors que les Etats-Unis ont déjà commencé à priver l'Ukraine d'aide militaire, le président de la République Emmanuel Macron doit recevoir ce mardi les soutiens de Kiev à Paris. Un éventuel déploiement de forces européennes pour garantir la paix doit être évoqué. Et peut-être donc entériner l'arrivée prochaine de Charles Consigny sur le front.

G.D.