Cinquième mandat de Bouteflika: pourquoi la France reste silencieuse

Emmanuel Macron s'est entretenu avec l'ambassadeur français en Algérie. L'Elysée ne s'est cependant pour l'instant toujours pas prononcée sur la situation.

La contestation contre le président algérien Abdelaziz Bouteflika se poursuit en Algérie. Tout au long du week-end, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues du pays contre le chef d’État de 82 ans qui veut briguer un cinquième mandat. 

Des manifestations qui ont même eu des échos à l’extérieur du pays et notamment en France où des milliers de manifestants s’étaient rassembler à Paris, ou Marseille. Pourtant depuis le début de la révolte contre Abdelaziz Bouteflika l’Elysée est resté très discret. Pas question de donner l'impression d'interférer dans les affaires intérieures de l'ancienne colonie française.

Une crise migratoire?

Mais preuve des inquiétudes, Emmanuel Macron s'est entretenu à sa demande avec son ambassadeur en Algérie. Selon ses conseillers, le président cherche à comprendre lui-même ce qu'il se joue sur place. Car une dégradation de la situation pourrait avoir de lourdes conséquences sécuritaires, économiques et migratoires des deux côtés de la Méditerranée.

Des experts redoutent une arrivée massive d'Algériens en France en cas de violences. C'est le plus gros sujet politique de ces prochains jours avouait récemment un ministre. 

Jérémy Trottin avec Guillaume Descours