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Coalition internationale contre le Hamas: pourquoi l'idée d'Emmanuel Macron semble déjà enterrée?

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La proposition d'Emmanuel Macron d'utiliser la coalition internationale contre Daesh pour lutter également contre le Hamas et les autres groupes terroristes est morte dans l'oeuf. En raison notamment des antagonismes régionaux importants.

Après un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Emmanuel Macron a fait une proposition inattendue. Que la coalition internationale qui lutte contre Daesh en Irak et en Syrie et à laquelle appartient la France avec 85 autres pays, lutte aussi contre le Hamas et d'autres groupes terroristes dans la région. Une idée ambitieuse mais à peine émise, semble déjà enterrée.

Tout d'abord la forme que pourrait prendre cette coalition reste très floue. Evoquant dans un premier temps une extension de la coalition contre Daesh, l'Elysée a rapidement rétropédalé, expliquant qu'il pourrait s'agir d'une réplique inspirée de l'expérience en Irak et en Syrie.

Le journal de 7h - 25/10
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Des membres de la coalition contre Daesh hostiles à Israël

De plus, comment imaginer une même mobilisation contre un mouvement extrémiste national s'attaquant pour l'instant exclusivement à Israël ? Et parmi les 86 partenaires de la coalition se trouvent non seulement des pays hostiles à Israël comme l'Irak qui ne reconnait pas son existence ou la Libye qui n'entretient aucune relation avec le gouvernement de Tel Aviv. Mais en plus certains pays comme le Liban ou le Qatar ont des rapports avec le Hamas.

Au-delà de la faisabilité du projet, l'initiative française laisse circonspects plusieurs experts des relations internationales. Elle pourrait provoquer la colère de l'autre puissance régionale, l'Iran qui a déjà mené des représailles sur les bases de la coalition en Irak et en Syrie.

"Tout le monde attend qu'Israël face le sale boulot"

"Aucun état arabe ne va prendre la responsabilité vis-à-vis de son opinion d'envoyer des troupes dans la bande de Gaza", rappelle ce mercredi sur RMC et BFMTV Frédéric Encel, géopolitologue. "Tout le monde attend en fait qu'Israël face le sale boulot", ajoute-t-il.

"Nous sommes donc disponibles pour réfléchir, avec nos partenaires et Israël, aux pistes d'actions pertinentes contre le Hamas", assure désormais l'Elysée.

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Thomas Schnell et Guillaume Dussourt