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Des militaires français de l'opération Barkhane blessés dans une explosion au Mali

Hélicoptères Tigre et soldats de la force Barkhane au Mali le 27 mars 2019 - ILLUSTRATION

Hélicoptères Tigre et soldats de la force Barkhane au Mali le 27 mars 2019 - ILLUSTRATION - Daphné Benoit - AFP

Un responsable militaire malien et un élu local ont fait état de trois soldats français blessés.

Une voiture piégée a attaqué lundi un véhicule de Barkhane à Gossi (centre du Mali), blessant des soldats de la force antijihadiste française au Sahel mais aussi des civils, a indiqué l'état-major français, confirmant des informations de responsables locaux.

"En début de matinée, un véhicule suicide a attaqué un véhicule de la force Barkhane alors en mission de reconnaissance pour sécuriser les alentours de la base opérationnelle avancée de Gossi. Des militaires français et des civils maliens ont été blessés par l'explosion du véhicule suicide. Ils sont en cours d'évacuation vers l'hôpital militaire de Gao", détaille l'état-major dans un courriel adressé à la presse.

Un responsable militaire malien et un élu local, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, avaient peu avant fait état de trois soldats français blessés, évacués par hélicoptère vers la base de Barkhane à Gao.

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Une attaque en plein désengagement de l'armée française

D'après l'état-major français, "des unités d'alerte dont des hélicoptères Tigre et des Mirage 2000 interviennent pour appuyer les troupes au sol".

Cette attaque intervient à l'heure où la France se prépare à entamer un désengagement progressif du Sahel. La force Barkhane (5.100 hommes actuellement) va disparaître au profit d'un dispositif recentré sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales, via le groupement de forces spéciales européennes Takuba qui doit encore monter en puissance.

Selon le projet étudié par Paris, la France prévoit de quitter des bases du nord du Mali, Tessalit, Kidal et Tombouctou, d'ici à fin 2021 pour concentrer sa présence sur les emprises de Gao et Ménaka, plus proches de la zone dite des "trois frontières", aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, ainsi qu'à Niamey, la capitale du Niger. 

La rédaction de RMC avec AFP