"Elle criait 'maman, on a peur' et puis ça a coupé": la douleur des familles des disparus en Israël

Plus les jours passent, plus l'attente leur est insupportable. De nombreuses familles sont dans le flou le plus total après l'offensive massive de la branche armée du Hamas samedi. Selon l'armée israélienne, plus de 900 Israéliens ont été tués. Le ministère israélien de la Santé a également fait état de 2.616 blessés. Et près de 150 personnes ont été enlevées en Israël par le Hamas, selon le gouvernement israélien.
"On a fait tous les hôpitaux, on a affiché sa photo partout"
Parmi ces personnes enlevées ou disparues, Karin. Cela fait trois jours maintenant que Meitav ne trouve plus le sommeil et n'a aucune nouvelle de sa petite soeur, dont elle n'a retrouvé que le téléphone portable écrasé sous des cadavres. "On ne sait pas ce qui lui est arrivé. On a fait tous les hôpitaux, on a affiché sa photo partout. On ne mange plus, on ne dort plus... On ne sait plus quoi faire", souffle-t-elle.
Samedi dernier, c'est la dernière fois qu'elle a entendu sa voix. Elle l'avait appelée en hurlant au milieu des tirs des soldats du Hamas.
"Elle criait 'Maman, maman, on a peur, on ne sait pas quoi faire, ne me laisse pas'. Et puis ça a coupé".
Suivre les canaux du Hamas en espérant l'apercevoir...
Attendre et prier, voilà le quotidien des familles de disparus. Une attente que Yaelle n'a pas supporté: elle a créé un comité de soutien pour organiser, structurer les recherches de Céline, son amie de lycée.
"On regarde et on suit les canaux de diffusion du Hamas car il y a une vraie propagande d'images terribles de prises d'otages et d'assassinats", explique-t-elle.
Persuadée qu'elle est retenue en otage, Yaelle espère chaque jour apercevoir son amie, vivante, sur l'une de ces vidéos. Mais la situation presse: le Hamas a menacé lundi soir d'exécuter des otages israéliens en réaction aux frappes israéliennes qui se multiplient sur la bande de Gaza.