Poursuivre la guerre et préserver les otages: le gouvernement israélien face à un "dilemme terrible"

Le Hamas a menacé lundi soir d'exécuter des otages israéliens en réaction aux frappes israéliennes qui se multiplient sur la bande de Gaza au troisième jour de l'offensive massive déclenchée par le mouvement islamiste palestinien, qui a fait plus de 1.600 morts de part et d'autre.
Selon l'armée israélienne, plus de 900 Israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive samedi. Le ministère israélien de la Santé a également fait état de 2.616 blessés. Côté palestinien, 687 personnes ont été tuées et 3.727 blessées, selon les autorités locales.
Près de 150 otages civils et militaires auraient été capturés sur le sol israélien par les soldats du Hamas au moment de cette attaque, une situation inédite dans l'histoire. Le Hamas a mis en garde Israël: "Chaque fois que notre peuple sera pris pour cible sans avertissement, cela entraînera l'exécution d'un des otages civils (...)", explique un communiqué.
"Quel que soit le choix du gouvernement, il ne sera pas bon, ce sera un choix terrible"
Pour Yigal Palmor, ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, invité de RMC ce mardi 10 octobre, l'Etat hébreu fait face à un "terrible dilemme" sur la situation de ces otages retenus sur le territoire palestinien de la bande de Gaza.
Le gouvernement va-t-il négocier pour leur libération? "On ne peut rien écarter", explique-t-il dans Charles Matin sur RMC. "Le gouvernement israélien fait face à un dilemme terrible: il doit poursuivre le Hamas partout, tout en préservant les otages qu'il faut libérer par la négociation ou par une action des forces spéciales", illustre-t-il.
"Les deux objectifs sont contradictoires, car on ne peut pas avoir les deux à la fois. Quel que soit le choix du gouvernement, il ne sera pas bon, ce sera un choix terrible. Mais c'est celui auquel fait face le gouvernement israélien"
Emmanuel Macron a exprimé lundi au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou sa "vive préoccupation au sujet des otages et des blessés". Dans un communiqué, la présidence française ne précise pas si des Français figurent parmi les otages.
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