Espagne: un vote crucial sur l'amnistie des indépendantistes catalans, dont Carles Puigdemont

Une loi qui pourra mettre un terme à une crise qui dure depuis six ans? En 2017, les indépendantistes catalans avaient organisé un référendum sur l'indépendance de la Catalogne, malgré l’interdiction de Madrid. Quelques jours plus tard, la police avait interpellé les principaux leaders indépendantistes, sauf le principal, le président de la région Carles Puigdemont qui avait pris la fuite et s'était réfugié en Belgique.
L’Espagne a constamment demandé son extradition mais la Belgique a refusé, d’autant qu’entre-temps il a été élu député européen. Il a été une fois arrêté brièvement en Allemagne, une autre fois en Italie, mais a finalement toujours libéré.
Depuis six ans et demi, il vit officiellement à Bruxelles. Mais en réalité, il vient souvent en France, et retrouve sa famille et ses proches dans la région de Perpignan. En tout cas, il n’a jamais pu revenir en Catalogne ou en Espagne. Il aurait aussitôt été arrêté et il n’a jamais caché avoir une peur panique de la prison.
Arrangement politique
Ce mardi 30 janvier, le Parlement devrait donc mettre un terme à ces poursuites pour des raisons politiques. Aux dernières élections, la gauche n’a pu obtenir la majorité et former un gouvernement qu'à condition d’avoir le soutien des indépendantistes catalans. Et pour obtenir ce soutien, le parti socialiste a dû promettre de passer l’éponge sur le référendum illégal de 2017.
La loi va faire des allers-retours entre l'Assemblée et le Sénat, et elle ne sera pas applicable tout de suite. Carles Puigdemont espère rentrer chez lui, à Barcelone, au début de l’été prochain. Il ne sera sans doute pas accueilli en héros, parce que la flamme indépendantiste est bien retombée depuis 2017.