Gaza: frappes meurtrières israéliennes, le Hamas étudie la proposition de trêve

Une photo prise depuis Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, samedi 4 février 2024. - RAFAH, TERRITOIRES PALESTINIENS
Des dizaines de personnes ont été tuées par des frappes nocturnes israéliennes dans la bande de Gaza, au moment où le mouvement palestinien Hamas dit avoir besoin de plus de temps pour étudier une proposition d'une seconde trêve dans sa guerre avec Israël.
Le ministère de la Santé du Hamas, a indiqué dimanche qu'au moins 92 personnes avaient été tuées dans la nuit. Une frappe israélienne a touché un jardin d'enfants à Rafah (sud) où avaient trouvé refuge, des personnes ayant fui les combats, selon le bureau de presse du gouvernement du mouvement islamiste.
Le chef du Hamas attendu en Egypte pour négocier
Sur le front diplomatique, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est attendu ce dimanche au Moyen-Orient pour appuyer les tractations sur une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas. Il doit se rendre au Qatar, en Egypte, en Israël, en Cisjordanie occupée et en Arabie saoudite.
Les négociations se poursuivent pour parvenir à une seconde trêve, plus longue que celle d'une semaine qui avait permis fin novembre la libération d'une centaine d'otages retenus à Gaza en échange de Palestiniens détenus par Israël.
Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le 7 octobre, selon Israël, et 132 otages sont toujours retenus. Parmi eux, 27 ont été déclarés morts par l'armée.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est attendu en Egypte pour discuter d'un projet d'accord élaboré par les médiateurs qatari, américain et égyptien.
Il prévoit d'abord une trêve de six semaines avec la libération de 200 à 300 Palestiniens détenus en Israël en échange de 35 à 40 otages, selon une source du Hamas, organisation classée "terroriste" par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.
"On ne peut pas encore parler d'accord", estime un responsable du Hamas
A Beyrouth, un responsable du mouvement palestinien, Oussama Hamdane, a souligné qu'il était prématuré de parler d'un accord sur une trêve. Le projet "est un accord-cadre qui a besoin d'être étudié", a-t-il dit. Il a confirmé que son mouvement avait reçu la proposition de trêve, mais il manque des détails, selon lui. "On ne peut pas encore parler d’accord".
Après examen, "nous annoncerons notre position qui sera basée sur (...) notre volonté de mettre fin le plus rapidement possible à l'agression contre notre peuple", a-t-il ajouté.
Israël refuse un cessez-le-feu définitif
Le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, exige un cessez-le-feu définitif. Ce que refuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu malgré la pression croissante des proches d'otages et de la communauté internationale.
A Tel-Aviv, plusieurs centaines de personnes ont encore manifesté samedi, réclamant le retour des otages et la démission du gouvernement.