Guerre en Ukraine: discussion avec Poutine, soldats, porte-avions… ce qu’il faut savoir sur la stratégie française
Discuter encore avec Vladimir Poutine, grâce à Emmanuel Macron
"Il y a une intensification des bombardements un peu partout en Ukraine. Il y a cette colonne de blindés qui est au nord de Kiev, 60 km de blindés. C’est un peu comme s’ils étaient à Roissy et qu’on se trouvait à Paris. Ce qu’on anticipe, c’est un pilonnage, avec des bombardements, et sans doute malheureusement des victimes civiles à venir. C’est ce qu’on craint. Le président de la République a parlé à Vladimir Poutine. Emmanuel Macron est quasiment le dernier leader occidental à avoir encore un canal de discussion avec le président Poutine. L’objectif de la France, c’est toujours la désescalade, la diplomatie. Malheureusement, il a constaté que le président Poutine était extrêmement fermé et extrêmement déterminé à conquérir toute l’Ukraine. Ce qu’on peut voir quand même sur le terrain, c’est une progression plus lente que ce que les Russes avaient anticipé. Il y a une résistance extrêmement farouche et valeureuse des soldats ukrainiens. La progression est plutôt plus lente."
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Des soldats français en Roumanie et en Estonie, le Charles-de-Gaulle bientôt impliqué
"Nous avons déployé 500 soldats français en Roumanie. Nous avons 300 soldats français en Estonie, qui seront remplacés dans les jours et les semaines à venir. Et nous avons des missions de police du ciel, en étant directement implanté en Estonie, avec quatre Mirage 2000 à partir de la mi-mars. Depuis une semaine, on a des Rafale qui décollent de Mont-de-Marsan et qui font des missions dans le ciel polonais. Et ça a été annoncé par Florence Parly, le porte-avions Charles-de-Gaulle va être impliqué dans ces missions de police du ciel, en Roumanie, avec des Rafale."
Protéger les pays membres de l’Otan
"La France n’est pas en guerre contre la Russie. Il y a un conflit avec un agresseur, la Russie, et un agressé, l’Ukraine. Nous aidons l’Ukraine avec de l’aide humanitaire, des livraisons d’équipement militaire, de l’aide financière avec 300 millions d’euros. Et nous prévenons l’extension du conflit à une zone plus vaste que l’Ukraine. C’est tout le sens de notre dispositif dans les pays baltes et en Pologne, pour signifier à Vladimir Poutine : pas un pas de plus, en quelque sorte. Nous protégeons les pays de l’Alliance atlantique. Nous sommes 30 pays membres de l’Otan, avec une espèce de clause de mousquetaires : tous pour un, un pour tous. Si un pays est agressé, tous les autres pays viennent lui porter assistance. C’est le message que nous envoyons."