Guerre en Ukraine: malgré un appel de 3h entre Poutine et Trump, un cessez-le-feu total encore loin

Une semaine après la proposition du président américain d'un cessez-le-feu de 30 jours acceptée par Kiev, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont entretenus mardi, pendant près de trois heures au téléphone. Avec à la clé un accord sur une trêve très limitée, mais pas de réelles avancées sur un cessez-le-feu total.
Poutine se dit tout de même prêt à une trêve de 30 jours, limitée aux frappes sur les infrastructures énergétiques.
Concrètement, cela veut dire plus d'attaques sur les centrales électriques ukrainiennes par exemple, ni sur les dépôts de carburant russe. Mais pour le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale, cet accord entre Vladimir Poutine et Donald Trump n'est pas une grande avancée pour la paix.
“C’est important pour la vie quotidienne des Ukrainiens, mais concrètement ça veut dire que Poutine se réserve de bombarder le reste que ce soit des usines, des immeubles d’habitations comme il le fait”, analyse-t-il.
De nouvelles négociations entre Américains et Russes
Pour l'expert, un cessez-le-feu total semble encore loin. D'autant plus que la Russie fixe ses conditions. Et notamment l'arrêt complet de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine. Refus catégorique des Européens, et ce n'est pas étonnant pour Frédéric Encel, docteur en géopolitique. “Ça signifie d’offrir la possibilité pour Vladimir Poutine d’attaquer l’Ukraine”, indique-t-il.
L'arrêt de l'aide c'est donc une ligne rouge pour les Européens, mais aussi pour Vladimir Poutine:
“C’est une ligne rouge aussi pour Vladimir Poutine. Et là, il va bien falloir que l’un des deux d’une façon ou d’une autre cède un petit peu plus que l’autre. Et c’est là que sera toute la difficulté d’un véritable cessez-le-feu définitif”, appuie-t-il.
Les discussions doivent se poursuivre entre les dirigeants américain et russe, qui ont convenu de commencer "immédiatement" des négociations au Moyen-Orient.