Guerre Iran-Israël: la grande difficulté des Français vivant en Iran pour quitter le pays

Les bombardements israëliens sur l'Iran se poursuivent. - RMC
Depuis le début du conflit avec Israël, des Français vivant en Iran sont bloqués sur place. Plus aucun avion ne circule et pour le moment, aucun vol de rapatriement n'a été annoncé par le ministère des affaires étrangères.
Emmanuel Macron a demandé mercredi au ministère des Affaires étrangères de "faciliter le départ" de Français qui veulent quitter le pays en guerre, mais aussi d’Israël.
RMC a pu joindre Lydia (le prénom a été modifié). La jeune femme est arrivée à Téhéran le mois dernier pour rendre visite à sa famille. En principe, elle devait rentrer en France mercredi matin, mais au lieu de ça: “A 33 ans, je n’aurais jamais cru qu’un jour, j’apprendrais à scotcher des fenêtre pour que ça ne m’explose pas au visage”, nous confie-t-elle.
Manque de communication de la part de l'ambassade
Il y a trois jours, elle a dû évacuer son quartier, ciblé par des bombardements israéliens. Elle s’est réfugiée chez une cousine, et tente chaque jour de joindre l'ambassade de France.
“Je me sens abandonnée. Je n’ai réussi à les joindre qu’une fois et ils m’ont dit ‘on n’a pas de consigne, restez à l'abri. Juste ne sortez pas dans les rues la nuit’. Du coup, je leur demande tous les jours s’il n’y a pas de consigne de rapatriement, mais on me répond que non pas pour le moment. On n’a même pas de bunker, pas d’abris”, déplore-t-elle.
Armand Meimand préside le conseil consulaire de France à Téhéran. Il dénonce un manque flagrant de communication. “On a reçu en tout et pour tout deux mails de la part de l’ambassade. Il y a un numéro d’urgence qui ne marche que jusqu’à 20h. Comme si à 20h la guerre s’arrêtait”, appuie-t-il.
Des taxis proposent de relier Téhéran à la frontière turque située à 900 kilomètres. Mais à plusieurs milliers d'euros la course, rares sont ceux qui peuvent se le permettre.