Nouvelle crise entre Netanyahu et Macron: “Israël fait tout pour nous faire détester"

Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu à Jérusalem le 24 octobre 2023 - Christophe Ena / POOL / AFP
La relation entre la France et Israël est entrée dans une nouvelle zone de crise, cette fois-ci sur le sujet très sensible de l'antisémitisme, Benjamin Netanyahu accusant Emmanuel Macron de nourrir la haine contre les juifs avec son intention de reconnaître l'État palestinien. La charge très violente du Premier ministre israélien est contenue dans un courrier officiel adressé au président français. Elle a provoqué une réponse non moins ferme de l'Élysée.
Accusant Emmanuel Macron "d'alimenter le feu antisémite" en France en appelant à la reconnaissance internationale de l'État de Palestine, Benjamin Netanyahu l'appelle "à remplacer la faiblesse par l'action, l'apaisement par la volonté, et à le faire avant une date claire: la nouvelle année juive, le 23 septembre 2025".
Cette analyse "est erronée, abjecte et ne demeurera pas sans réponse", a répliqué la présidence française, en précisant que le chef de l'État ferait une réponse écrite formelle au chef du gouvernement israélien.
Des propos "abjectes"
Ce duel à distance, c'est une étape de plus dans la montée de tension entre les deux pays. Dans cette lettre, tout ce qu'il y a de plus officiel, le Premier Ministre Israélien s'en prend directement à Emmanuel Macron. Selon Benjamin Netanyahou, la future reconnaissance de la Palestine "alimente le feu antisémite" et il accuse la France de ne rien faire face à la montée de la haine des juifs.
Colère et agacement à l'Élysée, qui répond que ces accusations sont "erronées et abjectes": "la période exige gravité et responsabilité, pas amalgames et manipulations". Et d'insister " la République protège et protègera toujours ses compatriotes de confession juive".
La tension monte donc d'un cran, alors que la France multiplie les condamnations de la riposte israélienne à Gaza et entraine d'autres États dans la reconnaissance de la Palestine." Depuis, Israël fait tout pour nous faire détester", souffle une voix de l'exécutif.