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Guerre Israël-Hamas: les familles des derniers otages français horrifiées par les témoignages

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Depuis le début de la trêve entre Israël et le Hamas, plusieurs dizaines d'otages ont été libérés. Et les témoignages sur les conditions de détention inquiètent les proches des personnes encore retenues dans la bande de Gaza.

Un nouveau groupe d'otages retenus à Gaza a été libéré ce mardi soir, dont 10 Israéliens et deux étrangers. En échange, 30 Palestiniens emprisonnés par Israël ont également été relâchés, après la prolongation pour 48 heures de la trêve entre le Hamas palestinien et l'armée israélienne.

Mardi, la tante d’Eitan, Déborah Cohen, détaillait au micro de RMC les maltraitances dont son neveu a été victime lors de captivité. Elle a raconté qu’il a notamment dû visionner les images du massacre du 7 octobre, et comment il devait s’empêcher de pleurer, sous la menace d’une arme, ou encore comment il a été battu par des habitants de Gaza, lors de leur arrivée dans l’enclave palestinienne.

Si de nombreuses familles avaient déjà partagé des détails sur la vie quotidienne des otages, ce qu’ils mangeaient par exemple, c’est la première fois qu’est fait le récit des maltraitances vécues et subies. De quoi inquiéter les proches des cinq derniers otages franco-israéliens toujours aux mains du Hamas.

Les angoisses, les craintes, les cauchemars de Keren Shem sur les conditions de détention de sa fille se confirment au fil des récits des anciens captifs. Mia, 21 ans, blessée et dans un état incertain, reste probablement toujours aux mains du Hamas.

“Je m’en doutais, mais entendre tous ces témoignages de maltraitance en sachant que ma fille est dans une situation critique, c’est très effrayant, c’est très dur”, confie-t-elle.

"Il faut les libérer immédiatement"

Keren a espéré que son état de santé fragile permette sa libération, mais toujours aucune nouvelle. Aucune nouvelle non plus pour Ofer Kalderon, le père de Sahar et Erez Kalderon, tout juste libérés.

"Je pense à ces enfants qui sont là maintenant, mais ce sont les seuls qui comprennent à quel point leur père souffre comme les 180 autres personnes. Il faut les libérer immédiatement. Chaque jour qui passe est vraiment un danger pour leur vie”, souligne Sabrina Belhassen-Nimzovitch, qui porte la parole de la famille Kalderon.

Ohad Yahalomi, le père du jeune Eitan désormais libre, ainsi que deux autres otages franco-israéliens, sont toujours aussi certainement retenus dans la bande de Gaza.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours