"Ils l'ont obligé à regarder les attaques": le témoignage fort de la tante d'un otage de 12 ans libéré

Eitan Yahalomi, 12 ans, a été libéré ce lundi soir dans le dernier échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, et figure parmi les trois enfants franco-israéliens relâchés. Le jeune garçon, qui avait été fait prisonnier lors de l'attaque du 7 octobre, est dans un état de santé convenable malgré les circonstances terribles.
"Il y a un suivi médical classique, comme toujours dans ces cas mais (les trois enfants) ne semblent pas éprouvés au-delà de cette terrible détention et de ce qu'elle a pu représenter de choc psychologique, de difficultés de vie quotidienne", selon la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
"Quand je vois le Hamas tenir des enfants par la main avec de l'eau... C'est un jeu dégueulasse"
Si Eitan ne semble souffrir sur le plan physique, Déborah, sa tante, estime de son côté que le garçon "ne va pas très bien" moralement, notamment en raison des conditions de détention.
"Ma soeur m'a raconté que le Hamas, les terroristes, l'ont obligé à regarder le film d'horreur du 7 octobre. Ils l'ont menacé avec une arme d'arrêter de pleurer. Puis des civils, pas le Hamas, l'ont tapé... Donc son état, je ne pense pas qu'il soit terrible", témoigne-t-elle au micro de RMC, à Tel-Aviv.
Elle enrage que le Hamas "joue" un beau rôle devant les caméras après avoir été particulièrement barbare. "Quand je vois le Hamas tenir les enfants par la main, leur donner de l'eau, des vêtements... C'est un jeu dégueulasse. Ils leur ont donné des vêtements la veille de la libération après avoir passé 51 jours avec les mêmes vêtements", illustre-t-elle.

"On va lui faire un grand câlin, on va lui dire qu'on l'aime, qu'on l'attendait"
Deborah a maintenant les yeux rivés sur l'avenir et veut surtout aider son neveu à aller mieux au plus vite. "Maintenant, on va lui faire un grand câlin, on va lui dire qu'on l'aime, qu'on l'attendait, qu'on sera toujours là pour lui, et que tout ira bien. C'est un enfant, il n'a rien fait, il n'a même pas commencé sa vie", souffle-t-elle.
Lundi soir, devant l'hôpital, la grand-mère d'Eitan, Jocelyne, avait également témoigné estimant que malgré les souffrances, son "cœur de maman et de grand-mère était un peu soulagé".
Si 69 otages au total ont été relâchés, le père de Eitan et plus d'une centaine de personnes au moins sont toujours retenus en otage par la Hamas et d'autres groupes armés à Gaza.