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"Je n'ai jamais vu un tel acte": colère d'humanitaires après une frappe sur un hôpital de Gaza

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Une frappe aérienne a touché mardi soir un hôpital de Gaza faisant au moins 200 morts. Israéliens et Palestiniens se rejettent la responsabilité de cette explosion. Les humanitaires appellent de nouveau à préserver les structures médicales.

Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir à Gaza dans une frappe qui a touché un hôpital. Le Hamas accuse Israël d’être responsable de cette frappe. Mais ces derniers se défendent et accusent le Jihad islamique, l’autre groupe armé palestinien, d'avoir raté un tir de roquette qui se serait abattu sur l'hôpital.

Sur les images amateures, on voit l'hôpital en flammes et les premières ambulances qui arrivent tentent de secourir les survivants au milieu des ruines encore fumantes. Cette frappe dépasse l'imaginable, témoigne Ashraf, un humanitaire palestinien basé en Cisjordanie.

“Je travaille dans l'humanitaire depuis 20 ans, je n'ai jamais vu un tel acte. Dans l'hôpital, il y avait des blessés, mais aussi beaucoup d'habitants qui avaient trouvé refuge parce que leurs maisons ont été détruites. Ces gens ont de nouveau été bombardés", déplore-t-il.

"C'est juste intolérable"

“Il faut absolument que les infrastructures médicales soient épargnées”. C'est l'appel lancé par Médecin sans Frontière qui compte plus de 300 personnels à Gaza. Sarah Château est la responsable des opérations en Palestine pour l'ONG.

“Voir un hôpital visé ce n'est juste pas possible en fait. C’était un des endroits de repli pour la population, c'est juste intolérable. On ne bombarde pas une structure médicale. Toucher aux hôpitaux, c’est toucher à la population la plus fragile, la plus précaire, qui essaye d’être une solution à cette situation”, pointe-t-elle.

Selon l'agence de l'ONU à Gaza, plus d'un million de Palestiniens de Gaza ont été déplacés en 10 jours.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours