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La France ne tolèrera "aucun acte, aucun propos antisémite", assure Borne devant l'Assemblée

Élisabeth Borne à l'Assemblée nationale le 10 octobre 2023

Élisabeth Borne à l'Assemblée nationale le 10 octobre 2023 - Miguel MEDINA / AFP

Elisabeth Borne était, ce mardi 10 octobre, devant l'Assemblée nationale après l'attaque sans précédent menée contre Israël par l'organisation islamiste palestinienne Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

"Nous ne tolèrerons aucun acte, aucun propos antisémite en France", a déclaré Elisabeth Borne mardi devant l'Assemblée nationale, après l'attaque sans précédent menée contre Israël par l'organisation islamiste palestinienne Hamas.

La Première ministre a promis "la plus grande fermeté à tous ceux qui voudraient utiliser ce conflit comme prétexte à l'antisémitisme".

Elle a assuré que la France était aux côtés de la communauté juive, qui célèbre plusieurs fêtes depuis le début de la nouvelle année juive mi-septembre:

"Nous sommes avec vous. S'en prendre à vous, c'est s'en prendre à toute la République".

"Une attaque terroriste, commise par un groupe terroriste"

Une vingtaine d'"actes antisémites" ont été relevés en France depuis l'attaque samedi d'Israël par le Hamas, allant de propos menaçants" contre les juifs et Israël au déploiement de banderoles de soutien aux Palestiniens, a relevé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Il a demandé aux préfets de renforcer la sécurisation des lieux communautaires israélites.

L'attaque du Hamas est "une attaque terroriste, commise par un groupe terroriste", a insisté Elisabeth Borne en regardant le groupe des députés La France insoumise, très critiqués pour leur position jugée trop ambiguë sur le conflit. Elle a de nouveau trouvé "choquant et désolant d'entendre des voix dissonantes jusque sur ces bancs".

"La barbarie et le niveau de violence inimaginables nous rappellent les pires moments de notre combat contre l'État islamique. Ceux qui ont soutenu, financé et armé le Hamas ont basculé, avec lui, dans l'ignominie", a-t-elle ajouté.

Ce conflit est un "traumatisme qui nous replonge 50 ans en arrière", a souligné la cheffe du gouvernement, dont le père, de confession juive, ne s'est jamais remis de la déportation et a mis fin à ses jours quand sa fille avait 11 ans.

"Aucun euro d'aide française" ne doit parvenir à une "organisation terroriste"

Par ailleurs, le gouvernement a affirmé mardi être "extrêmement vigilant à ce qu'aucun euro d'aide française" n'aille à une "organisation terroriste", même s'il s'est dit défavorable à une "suspension" de l'argent "qui bénéficie directement aux populations palestiniennes".

"Je n'ignore pas les interrogations sur notre aide humanitaire. Nous sommes extrêmement vigilants à ce qu'aucun euro d'aide française ne parvienne à une quelconque organisation terroriste, ni à Gaza ni ailleurs."

La question de l'aide aux Palestiniens a fait l'objet de messages dissonants au sein de l'Union européenne. La France n'est "pas en faveur de la suspension de l'aide qui bénéficie directement aux populations palestiniennes", a assuré mardi le ministère des Affaires étrangères, ajoutant qu'elle l'avait "fait savoir à la Commission européenne".

En revanche, le chef de l'État s'est dit favorable à "une procédure de revue de toutes les aides européennes", tout en assurant que la France avait de son côté déjà "mis en place des procédures pour nous assurer que l'aide ne permet pas de financer le Hamas".

La Première ministre a été applaudie à la fin de son intervention sur tous les bancs, sauf ceux de LFI et du Rassemblement national.

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RMC avec AFP