La rébellion de Prigojine "montre les divisions qui existent au sein du camp russe", estime E. Macron

Emmanuel Macron a dit avoir suivi les événements heure par heure (photo d'illustration).. - LUDOVIC MARIN / AFP
Emmanuel Macron a estimé dimanche que la rébellion du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, "montre les divisions qui existent au sein du camp russe, la fragilité à la fois de ses armées et de ses forces auxiliaires", dans un entretien à La Provence.
Au lendemain de la mutinerie avortée, le chef de l'Etat français a indiqué avoir "suivi les événements heure par heure, en lien avec les principaux partenaires de la France", en soulignant une "situation qui reste évolutive".
"Tout cela doit nous rendre très vigilants et justifie pleinement le soutien que nous apportons aux Ukrainiens dans leur résistance", a ajouté le président de la République.
Des "fissures" au plus haut niveau de l'État
Les forces du groupe paramilitaire Wagner se replient progressivement en Russie après le coup de force d'Evguéni Prigojine, qui doit partir pour le Bélarus, sans qu'on sache quand ce départ aux allures d'exil est prévu, ni où se trouve le tempétueux patron de Wagner.
Dimanche, les Etats-Unis ont estimé que la mutinerie avortée a défié l'autorité du président russe Vladimir Poutine, révélant des "fissures" au plus haut niveau de l'État et l'obligeant "à défendre" Moscou, selon les mots du secrétaire d'État Antony Blinken.
"On a pas encore vu le dernier acte", a-t-il dit mais "le fait que vous ayez quelqu'un de l'intérieur remettant en cause l'autorité de Poutine et questionnant directement les raisons pour lesquelles il a lancé cette agression de l'Ukraine, c'est en soi quelque chose de très puissant".