La Tunisie en liesse après l'élection du nouveau président Kais Saied

L'universitaire tunisien a été élu avec plus de 70% des voix. Ses électeurs ont fêté la victoire dans les rues pendant de longues heures dimanche soir.

La Tunisie se réveille avec un nouveau président ce matin. Quasi-inconnu, du moins à l’international, c’est l’universitaire Kaïs Saïed qui a remporté dimanche le second tour de la présidentielle. Il devient le deuxième président d’après la révolution de 2011. Selon les premiers sondages, il a gagné facilement avec plus de 70% des voix. 

Ce nouveau président reste donc une énigme. Austère, froid, n’aimant pas les médias, certains journaux en Tunisie le surnomme Robocop. Kaïs Saïed n’appartient à aucun parti politique, il a même refusé les financements publics lui permettant de faire campagne et c’est probablement ce qui a fait sa force.Et chaque événement à Tunis se fête sur l’avenue Bourgiba.

"Je suis fier, c’est la réussite de la révolution", "Ce sera inch allah, le président de tous les Tunisiens", affirment dans la rue les personnes venues fêter l’élection. 

Proche des jeunes

Dans ces premiers mots, Kais Saied a remercié la jeunesse hier, celle qui l’a mené à la présidence. "C’est l’enfant du peuple. C’est un prof universitaire qui a côtoyé pendant 30 ans les jeunes tunisiens donc il connaît très bien leurs problématiques", explique Kahouter, une de ses électrices.

Kais Saied, n’a pas forcément développé de grandes idées durant sa campagne, mais il était différent des hommes politiques déjà connus et c’est ce qu’il l’a fait gagner analyse Radia bénévole durant la campagne de Saied.

"Les anciens, ils ont fait beaucoup de promesses, mais ils n’ont rien fait concrètement. Lui, il est plus réaliste, plus véridique. Donc il ne fait pas de promesses et on va voir ce qu’il va réaliser réellement", analyse-t-elle. 

Et une partie de ce peuple a fêté son vainqueur jusque tard, très dans la nuit tunisienne.

Thomas Chupin avec Guillaume Descours