"On doit se défendre": comment les soldats israéliens perçoivent le conflit les opposant au Hamas

Un mois après le début du conflit, l'armée israélienne maintient la pression, avec des bombardements répétés sur la bande de Gaza. À quelques kilomètres à peine de l'enclave palestinienne, 18 canons, positionnés dans un champ, près d'une base militaire, tirent des obus à quelques minutes d'intervalles toute la journée.
"Nos forces qui sont dans Gaza, on les aide. Dès qu'il faut, on tire, sur des cibles terroristes", explique Nadav, un militaire mobilisé dans cette base, qui est né en France et est arrivé en Israël il y a six ans.
"Ils ont fait des choses tellement inhumaines, on doit se défendre", ajoute ce jeune réserviste.
"Je resterai ici autant qu'il le faudra"
À Gaza, selon l’ONU, 70% des victimes sont des femmes et des enfants. Dans cette base militaire, personne ne veut l’admettre, pas même le commandant adjoint du bataillon, Tzvi Koretzky. Ce réserviste de 47 ans est mobilisé ici depuis que son kibboutz a été pris pour cible par les terroristes: "Des civils et quelques militaires ont fait équipe. Ils ont tué 40 terroristes, quatre personnes de notre kibboutz ont été blessées et on a été évacués".
C’est à ce moment-là qu’il rejoint le bataillon, loin de sa vie civile, où il exerce le métier d’ingénieur en mécanique.
"J'ai déjà nommé quelqu'un pour me remplacer au travail. Je resterai ici autant qu'il le faudra", prévient Tzvi Koretzky.
Au loin, la fumée des obus qui tombent sur Gaza tapisse le ciel. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a plaidé, ce lundi, pour un cessez-le-feu. La "catastrophe" provoquée par la guerre entre Israël et le Hamas "rend la nécessité d’un cessez-le-feu humanitaire plus urgente à chaque heure qui passe", a-t-il ajouté, décrivant Gaza comme "un cimetière pour les enfants".