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Présidentielle en Russie: largement vainqueur, Vladimir Poutine cible encore la France

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Sans aucun suspens, c'est Vladimir Poutine qui a remporté l'élection présidentielle russe dimanche soir. C'est même son plus gros score depuis qu'il est pouvoir, puisqu'il a récolté 87% des voix. Il a pris la parole dans la soirée sur la Place rouge à Moscou pour faire passer tout un tas de messages.

Victoire écrasante dimanche de Vladimir Poutine. Le président russe a été réélu pour un mandat de six ans avec plus de 87% des votes. Il s'est adressé aux Russes dimanche soir, en remerciant ses électeurs.

Debout sur l'estrade derrière son pupitre, entouré d'une centaine de partisans, Vladimir Poutine se félicite d'une victoire qui "consolide" la Russie. Une Russie qui tiendra tête à ses adversaires, assure-t-il.

“Peu importe qui veut nous intimider, nous écraser notre volonté ou notre confiance. Personne n’a jamais pu réussir une telle chose, ni dans le passé, ni dans le présent, ni dans le futur”, a-t-il indiqué.

Pas de réaction française

Interrogé sur les récentes déclarations d'Emmanuel Macron sur le possible envoi de troupes occidentales en Ukraine, le président russe tacle sévèrement la France.

“Si quelqu’un veut couvrir les problèmes intérieurs de son pays avec une rhétorique extérieure agressive, c’est une astuce bien connue et largement utilisée. J’aimerais que la France ne joue pas ce rôle qui ne fait qu’aggraver le conflit, mais qu’elle fasse plutôt quelque chose pour trouver des solutions pacifiques. La France pourrait encore jouer ce rôle, tout n’est pas perdu”, appuie-t-il.

La France qui n'a pas encore officiellement réagi face à cette victoire record de Vladimir Poutine alors que seuls trois candidats, dans la ligne du Kremlin, s'étaient présentés face à lui et que son opposant phare, Alexeï Navalny, est mort en prison le mois dernier. “Un événement triste”, balaie Vladimir Poutine.

Après sa victoire, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a dénoncé un "chef ivre de pouvoir" pendant qu'aux Etats-Unis, en Allemagne ou au Royaume-Uni, a été dénoncée une élection "ni libre ni équitable".

Solène Gardré avec Guillaume Descours