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Quarantaine sur le sol britannique pour les personnes venant de France: "Je n'aimerais pas être à la place des gens qui ont pris cette décision"

Quelques heures avant l'officialisation de la quarantaine sur le sol britannique pour les personnes venant de France, des centaines de passagers se sont précipitées vers les différents points d'accès de transports pour rejoindre l'Angleterre.

Le port du masque est désormais étendu à de nombreuses communes en France alors que le nombre de personnes touchées par la Covid-19 ne cesse d’augmenter ces derniers jours. Une situation similaire en Grande-Bretagne où depuis ce samedi 5 heures, tout voyageur se rendant sur le sol britannique doit impérativement respecter une quarantaine de 14 jours.

Alors, ce vendredi soir, de nombreuses personnes se sont précipitées vers les différents moyens de transport ralliant la capitale britannique. Les trois vols Air France à destination de Londres-Heathrow affichaient complets, tout comme les huit Eurostar.

La Gare du Nord prise d'assaut

A 22h, les files d'attente pour embarquer sur les ferrys étaient pleines. Environ 300 véhicules, dont beaucoup de caravanes, de camping-cars ou de voitures avec galeries ou porte-vélos attendaient de passer les portiques d'enregistrement avant d'embarquer.

Alors, en pleine situation de fuite à quelques heures du début de la quarantaine, la Gare du Nord à Paris était le théâtre d'une certaine panique car c'est de cette gare que part l'Eurostar direction Londres.

"Ce n'est pas agréable mais on fait avec"

Xavier, londonien en vacances en France, explique avoir dû écourter son séjour.

"J’étais censé rentrer lundi et comme je retourne travailler, je ne pouvais pas me permettre de me retrouver 14 jours en quarantaine. Annoncer son départ précipitamment, ce n’est agréable pour personne, surtout pour les personnes mais on fait avec".

Il n’est pas question non plus de quatorzaine pour Simon. Ce restaurateur londonien a modifié son billet de retour à contre cœur. "Très clairement, j’avais une belle journée de prévue. J’avais réservé mes billets à l’avance. Du coup, là, j’ai une différence de prix de 130€ juste pour l’Eurostar. J’étais dégoûté".

"Pour le bien de tous, on l'accepte"

Les touristes Britanniques, aussi, ont souhaité rentrer en quatrième vitesse à l'annonce de la quatorzaine obligatoire. Marianne et ses deux filles tentent de rester positives, malgré un séjour raccourci à Paris.

"Je n'aimerais pas être à la place des gens qui ont pris cette décision. Ça ne doit pas être facile. C'est un peu compliqué pour nous aussi mais pour le bien de tous, on l'accepte. On s'en souviendra, mais on va toutes bien et c'est l'essentiel".

Le gouvernement Français devrait rapidement mettre en place une mesure réciproque pour les voyageurs provenant de Grande-Bretagne

Juliette Pietrazewski (avec Maxime Trouleau)