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"Que les politiques se bougent pour la paix": le plaidoyer de Latifa Ibn Ziaten

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Latifa Ibn Ziaten, militante associative engagée pour le vivre-ensemble, a lancé un appel ce mercredi 11 octobre aux politiques de tous les pays à s'engager durablement pour la paix au Proche-Orient.

Le bilan de la guerre entre Israël et le Hamas continue de s'alourdir. Au moins 1.200 Israéliens ont été tués dans l'attaque de l'organisation islamiste samedi dernier, et au moins 900 Palestiniens sont morts selon les autorités locales de Gaza.

"Deux peuples qui sont pris au piège"

Latifa Ibn Ziaten, présidente d’Imad, association en faveur de la jeunesse et de la paix et du vivre-ensemble, était l'invitée d'Apolline Matin sur RMC ce mercredi 11 octobre et a tenté de livrer un message de paix, qu'elle distille habituellement dans les écoles. Et encore ce mardi à Nantes, des jeunes l'interpellent sur leur mal-être face à ce regain de tensions dans le conflit israélo-palestinien.

"Je leur parle beaucoup de la paix, de ne pas avoir peur de l'autre. Il faut qu'on dialogue ensemble. Un jeune m'a interpellé et m'a dit qu'il avait mal d'être israélien aujourd'hui. Mais je lui ai dit qu'on est tous pareils, il n'y a pas à avoir de malaise", explique-t-elle, avant d'envoyer un message de paix aux politiques.

"J'appelle tous les politiques à se bouger. Qu'ils trouvent une solution pour la paix. Des Palestiniens sont enfermés, des Israéliens sont en train de mourir, des Palestiniens sont en train de mourir... Où va-t-on? La guerre, la Terre qui chauffe... Chaque homme politique qui gère son pays doit trouver la paix. S’il vous plaît", plaide-t-elle, évoquant "deux peuples pris au piège".
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Critiquée pour avoir adressé ses pensées aux victimes

Assurant que les images de l'attaque du Hamas lui ont "retourné les tripes", elle a livré un message de soutien aux victimes sur les réseaux sociaux. Un bref texte qui lui a valu de nombreux reproches, notamment pour ne pas avoir adressé de message aux Palestiniens.

"J'ai pris des insultes, mais ce n'est pas grave", philosophe-t-elle. "On est là pour la paix, pas pour critiquer. Les gens qui sont là pour critiquer sont incapables de faire quoi que ce soit", répond-elle.

Faut-il ainsi craindre une contagion du conflit en France? Une cinquantaine d'actes antisémites ont été recensés en France depuis le week-end dernier, a indiqué mardi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui se rend ce mercredi matin avec Gabriel Attal dans une école privée de confession juive à Sarcelles. Depuis samedi, la sécurité autour des lieux de culte et établissements scolaires juifs a été renforcée.

J.A.