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Révision constitutionnelle en Turquie: "ce n’est pas une modification personnelle pour monsieur Erdogan"

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Après avoir été empêché de se rendre aux Pays-Bas, le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, a tenu un meeting à Metz devant un millier de personnes, pour défendre l’adoption du projet de révision constitutionnelle. Un meeting très critiqué par une partie de la classe politique en France.

Devant une foule d’un millier de sympathisants, le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, s’est exprimé pour défendre l’adoption du projet de révision constitutionnelle. Un rassemblement très critiqué puisque la visite du ministre a été interdite en Allemagne et aux Pays-Bas. Parmi cette foule se trouvait l’ambassadeur de la Turquie en France, İsmail Hakki Musa, qui défend lui aussi ce projet de révision constitutionnelle dans Bourdin Direct, lundi matin. "Selon l’amendement constitutionnel, un président ne peut pas se présenter aux élections plus de deux fois. Si le président de la République actuelle se présente la prochaine fois, et si l’amendement constitutionnel est voté, il pourra se présenter à nouveau. Ça n’est pas une modification pour monsieur Erdogan personnellement, c’est une modification pour la Constitution du pays".

Pour l’ambassadeur turc, le projet de réforme tend à davantage servir la démocratie que le président Erdogan. "Le chef de l’opposition politique où d’autres personnalités peuvent se présenter. Il n’y aura pas d’obstacle à un politicien quelconque de pouvoir se présenter. Pour revenir au pouvoir de président de la République, une large majorité de ces pouvoirs, inscrits dans la Constitution, sont possédés par Erdogan aujourd’hui. Le président peut dissoudre le Parlement. Avec le changement, le président peut dissoudre le Parlement, mais le Parlement aussi, à un seuil atteint, peut destituer le président".

Bourdin Direct avec A. B.