Suspension de l'aide humanitaire à Gaza: le Hamas accuse Israël de "crime de guerre"

Israël a annoncé ce dimanche matin qu'il suspendait l'entrée de marchandises et d'approvisionnements dans la bande de Gaza en reprochant au Hamas son refus d'une proposition américaine d'extension de la trêve et en menaçant d'"autres conséquences" en cas de désaccord persistant.
"Le Premier ministre (Benjamin) Netanyahu a décidé que, dès ce matin, toute entrée de marchandises et d'approvisionnements dans la bande de Gaza serait suspendue", indique un communiqué de son bureau. "Israël n'acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages", ajoute le texte. "Si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d'autres conséquences."
"Chantage mesquin", "violation de l'accord", dénonce le Hamas
Une décision qualifiée par le Hamas de "chantage mesquin", de "crime de guerre" et de "violation de l'accord". Le mouvement islamiste palestinien appelle "les médiateurs et la communauté internationale (à) faire pression" sur Israël pour qu'il fasse machine arrière.
Plus tôt dans la matinée, ce dernier a exigé le démarrage de la deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui doit en principe avoir lieu ce dimanche mais qu'Israël refuse d'appliquer, préférant un plan de dernière minute d'extension de la trêve jusque mi-avril proposé par les Etats-Unis face au blocage des négociations.
Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé. Le mouvement islamiste, qui a pris le pouvoir dans le territoire en 2007, insiste pour y rester. Un blocage qui a fait craindre une reprise de la guerre.
Nouvelle vidéo d'otages israéliens publiée par le Hamas
Dans ce contexte, la branche armée du Hamas a publié samedi une nouvelle vidéo de ce qui semble être un groupe d'Israéliens otages à Gaza. L'AFP n'est pas en mesure de l'authentifier dans l'immédiat.
Les images montrent trois personnes à visage découvert dont deux semblent être des otages libérés en février. Un troisième appelle en hébreu le gouvernement israélien à le libérer. A la fin de la vidéo, un message avertit que "seul un accord de cessez-le-feu les ramènera vivants".
"Israël ne se laissera pas intimider par la propagande du Hamas", par une vidéo "dans laquelle nos otages sont contraints de réciter un discours de guerre psychologique", a réagi dans la foulée le bureau de Benjamin Netanyahu.