Veto des États-Unis sur un cessez-le-feu: les réactions se succèdent

De la fumée au-dessus de la bande de Gaza après des frappes, le 9 décembre 2023 - Jack GUEZ / AFP
Des condamnations en cascade, après le véto des Etats-Unis à l'ONU il y a deux jours, sur la résolution réclamant un cessez-le-feu humanitaire immédiat entre le Hamas et Israël.
La résolution préparée par les Emirats arabes unis a recueilli 13 voix en faveur, une voix contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni). Les bombardements et combats ont donc continué samedi. Des dizaines de victimes ont été recensées dans un bombardement israélien à Gaza.
Cinq personnes ont été tuées dans un bombardement israélien à Rafah. Six dans une frappe israélienne sur la ville de Khan Younès (sud de Gaza).
Selon le ministère de la santé du Hamas, on compte désormais 17.700 morts et 48.780 blessés palestiniens.
Plus d’un million d’enfants ont été "déplacés de force" dans la bande de Gaza, selon l’Unicef.
C'était le 35ème véto des Etats-Unis depuis 1970 à une résolution sur le dossier israélo-palestinien (sur 39 au total).
Cette résolution était soutenue par près de 100 pays. Seul Israël s'est félicité de ce véto.
Une résolution saluée par Benjamin Netanyahu
"Appeler à la fin de la guerre empêcherait d'éliminer le Hamas", a affirmé hier soir Benjamin Netanyahu.
Le premier ministre israélien se félicite de pouvoir poursuivre ce qu'il appelle une "juste guerre".
À l'inverse, le président de l'Autorité Palestinienne Mahmmoud Abbas dit tenir les Etats Unis "responsables de l'effusion de sang dans la bande de Gaza". Quant au Hamas, il a qualifié ce véto de "participation directe" aux massacres.
Les ONG ont fustigé cette décision. Amnesty International parle "d'un mépris insensible pour les souffrances des civils".
Cela entraîne une "situation plus désespérée que jamais" pour les Gazaouis, réagit la présidente de Médecins Sans Frontières France, la médecin Isabelle Defourny.
Un véto également condamné par la Turquie, les Emirats Arabes Unis, l'Iran, mais aussi la Russie.
La France n'a pas fait de commentaire, mais le Quai d'Orsay a rappelé son soutien au cessez-le-feu.