Violences au Proche-Orient: les images choc d'un Arabe israélien lynché en direct à la télévision

Les images sont ultraviolentes. Et démontrent la tension dans la zone.
Alors que des roquettes palestiniennes ont une nouvelle fois visé le Nord d'Israël, l'Etat hébreu a répliqué par des raids intensifs sur Gaza. Mais le conflit semble, pour la première fois, prendre de l'ampleur au sein même d'Israël: les villes "mixtes" israéliennes connaissaient un excès de violence.
Ainsi, mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décrété l'état d'urgence dans la ville de Lod, théâtre ces dernières heures selon la police "d'émeutes" de la minorité arabe. Tard lundi soir, cette ville mixte - 77.000 habitants, dont 47.000 juifs et 23.000 arabes - située en banlieue de Tel-Aviv avait été le théâtre de violents affrontements et un Arabe Israélien y avait été tué.
La nuit de mercredi à jeudi a été marquée par des images violentes diffusées en direction à la télévision: le lynchage d'un Arabe Israélien par des militants d'extrême-droite, à Bat Yam, près de Tel-Aviv.
Sur les images diffusées en direct à la télévision à une heure de grande écoute, on peut voir une foule, qui court en direction d'une voiture. Le conducteur, un homme supposé Arabe Israélien, semble vouloir s'échapper et manque de renverser des dizaines de manifestants qui finissent par l'extraire de son véhicule. Puis, ils le rouent de coups au sol jusqu'à ce qu'ils perdent connaissance. Son état est grave mais stable.
Benjamin Netanyahu a condamné ces violences et a tapé du poing sur la table: "Ce qu'il se passe ces derniers jours dans les villes d'Israël est insupportable. Rien ne justifie le lynchage d'Arabes par des juifs et rien ne justifie le lynchage de juifs par des Arabes".
A Lod, des affrontements ont de nouveau eu lieu. Une synagogue et des voitures ont été incendiées. Dans cette ville industrielles, longtemps, la cohabitation entre Juifs et Arabes prévalait. Descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l'Etat juif en 1948, les Arabes israéliens forment environ 20% de la population d'Israël, mais se disent régulièrement victimes de discrimination. Mais cette semaine, tout a volé en éclats.
Pour Denis Charbit, professeur en sciences politiques, ces violences entre civils sont une première dans l'histoire d'Israël.
"En général, le conflit à l'intérieur d'Israël était maitrisé il pouvait y avoir des manifestations plus où moins pacifiques avec quelques débordements ça et là mais là on est à des vraies émeutes. Israël est au bord de la guerre civile" explique sur RMC.
Une nouvelle réunion du conseil de sécurité des nations unies doit se tenir demain, la troisième en une semaine.
"Israël est au bord de la guerre civile"
Benjamin Netanyahu a condamné ces violences et a tapé du poing sur la table:
"Ce qu'il se passe ces derniers jours dans les villes d'Israël est insupportable. Rien ne justifie le lynchage d'Arabes par des juifs et rien ne justifie le lynchage de juifs par des Arabes".
A Lod, des affrontements ont de nouveau eu lieu. Une synagogue et des voitures ont été incendiées. Dans cette ville industrielles, longtemps, la cohabitation entre Juifs et Arabes prévalait. Descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l'Etat juif en 1948, les Arabes israéliens forment environ 20% de la population d'Israël, mais se disent régulièrement victimes de discrimination. Mais cette semaine, tout a volé en éclats.
Pour Denis Charbit, professeur en sciences politiques, ces violences entre civils sont une première dans l'histoire d'Israël.
"En général, le conflit à l'intérieur d'Israël était maitrisé il pouvait y avoir des manifestations plus où moins pacifiques avec quelques débordements ça et là mais là on est à des vraies émeutes. Israël est au bord de la guerre civile" explique sur RMC.
Près de 80 morts et 1500 roquettes tirées
Une nouvelle réunion du conseil de sécurité des nations unies doit se tenir demain, la troisième en une semaine.
Depuis le début lundi soir de l'escalade militaire entre le Hamas, mouvement islamiste armé au pouvoir dans la bande de Gaza, et Israël, environ 1.500 roquettes ont été tirées depuis l'enclave palestinienne vers le territoire israélien, selon un dernier bilan de l'armée. Du côté israélien, sept personnes ont été tuées, parmi lesquelles un enfant de six ans et un soldat, dans des tirs de roquettes ou de missiles antichars depuis la bande de Gaza.
De son côté, l'armée israélienne a pilonné la bande de Gaza et poursuivait tôt jeudi matin ses frappes.
Selon le dernier bilan du ministre de la Santé dans la bande de Gaza, les affrontements des derniers jours ont fait 67 morts, dont 17 enfants, et 400 blessés.