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Loi sur le harcèlement de rue: 1,4 million de personnes victimes d'injures sexistes en 2016

Ce jeudi, le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles est présenté en conseil des ministres par Marlène Schiappa et Nicole Belloubet. En Belgique, une loi a été votée il y a quatre ans mais les résultats ne sont pas concluants.

Selon une étude de l'Insee et l'ONDRP (observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), 1,4 million de personnes ont été victimes d'injures sexistes en 2016 dont 86% des auteurs sont des hommes qui profèrent ses insultes le plus souvent la nuit ou le week-end et la plupart du temps en groupe. C'est 400.000 de plus qu'en 2010. Une augmentation de 30% est à noter pour les injures dans la rue ou sur le lieu de travail.

Une amende de 750 euros

Ce jeudi, le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles est présenté en conseil des ministres. Le texte est porté par Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les hommes et les femmes, accompagnée par la ministre de la Justice Nicole Belloubet. 

Une verbalisation par le biais d'une amende pourrait être retenue pour punir la nouvelle infraction, qui serait qualifiée "d'outrage sexiste". Un délit qui serait passible d'une amende de 4e classe, allant de 90 à 750 euros. Des questions se posent toutefois sur l'application de cette amende.

L'exemple belge

La Belgique a été une pionnière en Europe sur les violences sexistes et sexuelles puisque, depuis 2014, suite à la diffusion d'un documentaire sur le harcèlement d'une femme dans la rue, une loi a été promulguée. Mais seulement 14 plaintes en 4 ans ont été déposées pour une seule condamnation. La loi est encore très peu appliquée et cela prouve qu'il est difficile de sanctionner ces actes. 

B.M avec Bourdin Direct