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Magistrate agressée à son domicile: "Elle travaillait sur des affaires de grand banditisme impliquant des gens dangereux"

Lundi, l'une des présidente de la Cour d'assises de Versailles se trouvait chez elle quand deux hommes casqués l'ont visé avec une arme de poing et lui ont tiré dans le visage. Le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour "tentative d'assassinat".

"Certains des habitants du village ont dû découvrir à ce moment-là qui elle était": le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour "tentative d'assassinat" lundi soir après l'agression de l'une des présidentes de la cour d'assises des Yvelines à son domicile, visée par un tir de flashball.

Dans le petit village tranquille du 78, c'est le choc et l'incompréhension. Sur RMC, Dominique Turpin, maire de la commune, confie qu'il était l'un des rares à connaître la profession de la magistrate. 

Elle était parvenue à préserver son anonymat: "Les gens l'appelaient par son prénom quand ils la croisaient à l'occasion dans la rue. Certains personnes ont dû découvrir en fait qui elle était au niveau professionnel. J'ai essayé de leur dire que l'événement qui venait de se produire était très ciblé" précise l'élu.

"Jusqu'à présent, elle avait toujours pu travailler sereinement"

Des questions qui se posent alors que la magistrate avait déjà fait l’objet de menaces par le passé. Inès Da Camara, la secrétaire de l’Union syndicale des magistrats, a travaillé avec elle à la cour d’appel de Versailles:

"Elle a manié des dossiers complexes, des grosses affaires de grand banditisme impliquant des gens dangereux. Mais jusqu'à présent, elle avait toujours pu travailler sereinement, elle ne se laissait jamais arrêté par quoi que ce soit".

Mais avec cette agression violente, - la victime est toujours hospitalisé pour plusieurs fractures au niveau du visage -, un pallier a été franchi selon Inès Da Camara: "Ca prouve qu'on peut nous identifier, nous localiser parce qu'on en vient, maintenant, à agresser les magistrats à leur domicile".

Aujourd’hui, plusieurs syndicats demandent davantage de protection pour les magistrats. 

Marion Dubreuil