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Pass sanitaire en entreprise: "Rien n'est acté" selon Elisabeth Borne

Elisabeth Borne

Elisabeth Borne - AFP

Après une rencontre avec les partenaires sociaux, la ministre du Travail Elisabeth Borne a assuré que "rien n'est acté" concernant l'application du pass sanitaire dans les entreprises.

L'hypothèse d'un pass sanitaire généralisé en entreprise a bien été abordée lundi avec les partenaires sociaux, mais "rien n'est acté", a indiqué ce lundi à l'AFP la ministre du Travail, Élisabeth Borne.

"Nous avons abordé l'hypothèse d'un pass sanitaire en entreprise. Ce qui ressort des échanges c'est que les organisations syndicales n'y sont pas favorables, et que les organisations patronales sont réservées et s'interrogent sur les modalités pratiques de mise en œuvre", a déclaré la ministre à l'issue d'une réunion en visioconférence avec les organisations patronales et syndicales.

"Rien n'est acté à ce stade", a-t-elle souligné, en précisant que la mesure "supposerait une disposition législative" et que la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, doit également mener des consultations avec les syndicats de fonctionnaires, et le Premier ministre avec les groupes parlementaires.

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Priorité à l'accélération de la vaccination et au télétravail

L'objectif de la réunion était "de regarder tous les leviers qu'on peut mobiliser face au variant Omicron", qui est "beaucoup plus contagieux", a souligné Mme Borne.

"Je pense qu'on est tous d'accord sur le fait que le premier enjeu c'est d'accélérer la vaccination de ceux qui ne sont pas encore vaccinés et les rappels", a-t-elle ajouté, soulignant notamment que les mesures pour "développer encore la vaccination en entreprise" ont été abordées. 

Il y a également eu un échange "sur la façon dont on peut, dans le cadre législatif actuel, renforcer les mesures de freinage avec la question du renforcement du télétravail", a-t-elle ajouté. Elle a fait état d'un "relatif consensus sur le fait de remonter la cible actuelle à trois, quatre jours de télétravail par semaine" mais en revanche d'une "unanimité" contre l'hypothèse de télétravail à 100%.

A l'heure actuelle, le protocole sanitaire prévoit que "la cible doit être de deux à trois jours de télétravail par semaine, sous réserve des contraintes liées à l'organisation du travail et à la situation des salariés".

Interrogée sur une possible adaptation du protocole, Mme Borne a jugé que "cela paraît raisonnable", même s'il faut encore creuser "la façon dont on ajuste précisément". 

LP avec l'AFP