14-Juillet: près de la frontière belge, les contrôles pour saisir des mortiers se multiplient

La chasse aux mortiers continue à l'approche des festivités du 14-Juillet. Depuis les débordements qui ont suivi la mort de Nahel, ce jeune adolescent de 17 ans tué par un tir de policier, des mesures ont été prises. Le but, stopper l'approvisionnement en mortiers d'artifice dont certains se servent comme arme contre la police.
Dimanche, un décret a même été publié pour interdire la vente, le port et le transport de ce type d'artifices. Et les contrôles se multiplient, chez les professionnels comme chez les particuliers. Mardi, ce sont 2.000 mortiers d'artifice qui ont été découverts chez une femme à Roubaix, dans le Nord.
Alors, pour dissuader ceux qui compteraient se fournir à l'étranger, les forces de l'ordre multiplient les contrôles aux frontières, comme dans le Nord, à Quiévrechain. Un signe de la main pour que le conducteur s'arrête. Les policiers recherchent des produits pyrotechniques. Sacs, coffres, ils vérifient partout. Pour cette fois, ce sont seulement des courses. Des contrôles également effectués chez les commerçants pour vérifier s'ils respectent bien l'interdiction.
“On les a enlevés des rayons le jour même. Malheureusement, ces objets-là sont beaucoup utilisés lors de manifestations, ou pendant les émeutes”, explique Wilfried Choquet, gérant d'un magasin qui vend habituellement des artifices.
Des restrictions maintenues jusqu'au 15 juillet
Par mesure de sécurité, il les a tous retirés. “Il n’y en a plus dans le magasin et il n’y en a même plus dans la réserve pour éviter qu’il y ait des pillages par exemple”, appuie-t-il. Un manque à gagner pour ce commerçant. Mais il dit comprendre la mesure.
“Ils savent également que la plupart de leurs clients, au-delà de l’aspect festif, viennent chercher leurs mortiers pour porter atteinte aux forces de l’ordre”, affirme Sylvain Lefevre, capitaine de police à côté de la frontière belge.
Les restrictions concernant les artifices sont maintenues jusqu'au samedi 15 juillet. En une semaine, les forces de l'ordre ont d'ailleurs mis la main sur 4,2 tonnes de ces engins pyrotechniques, selon les informations de RTL. C'est trois fois plus que les saisies de 2022.