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1er-Mai: la "street-médic" qui avait agressé un pompier condamnée à 10 mois de prison ferme

Un sapeur-pompier tentant d'éteindre un incendie agressé par une manifestante alors que des incidents ont éclaté en marge du défilé du 1er mai 2022 à Paris

Un sapeur-pompier tentant d'éteindre un incendie agressé par une manifestante alors que des incidents ont éclaté en marge du défilé du 1er mai 2022 à Paris - Alain JOCARD © 2019 AFP

Un pompier de Paris avait été agressé lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai par une "street-médic". Cette dernière a été condamné ce mercredi à 10 mois de prison ferme, une peine plus sévère que ce que réclamait le parquet.

Les images d'Hager A. avaient choqué partout en France. Lors de la manifestation traditionnelle du 1er-Mai dernier à Paris, on a pu voir cette "street-médic" bousculer un pompier et l'empêcher d'éteindre un départ de feu en marge de la manifestation. Le tribunal a condamné ce mercredi cette femme de 38 ans à 10 mois de prison ferme et un an d'interdiction de manifester. Une peine qui va au delà des réquisitions du parquet. Le procureur, qui avait évoqué "une personne réticente aux institutions", avait requis huit mois d'emprisonnement.

Sur les vidéos prises lors de la manifestation du 1er-Mai diffusées sur les réseaux sociaux, on voit la prévenue, casque orange sur la tête, tenter d'arracher la lance à incendie d'un pompier en train d'éteindre un feu allumé par des manifestants.

"Elle était déterminée"

Après plusieurs essais infructueux, elle lui assène deux coups sur le casque avant d'être maîtrisée. La femme avait été interpellée une heure après l'incident.

"Elle était déterminée", elle a "passé ses bras autour de moi et ma lance et elle ne voulait pas lâcher", a témoigné devant le tribunal correctionnel le sapeur pompier, qui tentait au moment des faits d'éteindre un feu qui risquait de se propager à un immeuble d'habitation.

"Elle m'a dit à plusieurs reprises 'on va vous défoncer comme en 2019'", en référence aux manifestations du mouvement des "gilets jaunes", a dit le pompier. Des clichés d'elle portant un gilet jaune ou posant en treillis de combat avaient été retrouvés dans son téléphone.

Déjà condamnée en 2018 pour des faits de violences

Cette jeune femme est une habituée des manifestations et proche des Gilets jaunes durant les contestations du mouvement. Les "street-médic" étant des bénévoles qui apportent des premiers à d'éventuelles blessures que peuvent connaître des manifestants.

Une source policière avait également glissé à RMC qu'elle est connue pour des "violences volontaires" dans le cadre d'un conflit de voisinage et avec une de ses proches, mais aucun antécédent concernant des violences en manifestation.

Avec Ambre Lepoivre