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Police-Justice

51 accusés, une seule victime: les coulisses du procès hors normes des viols de Mazan

Une juge (illustration)

Une juge (illustration) - LUDOVIC MARIN / AFP

Le procès des viols de Mazan se tiendra au palais de justice d'Avignon du 2 septembre au 20 décembre. Pour rappel, un mari est accusé d'avoir drogué sa femme pendant dix ans pour la soumettre sexuellement à d'autres hommes. En tout, 51 hommes vont comparaître pour viols aggravés devant la cour criminelle départementale de Vaucluse.

Un procès sans précédent dans les annales judiciaires: lundi prochain, s'ouvre le procès des viols de Mazan. Ils seront 51 hommes sur les bancs des accusés de la cour criminelle départementale du Vaucluse à Avignon.

Depuis les grands procès pour terrorisme, la justice a appris à s'organiser pour accueillir des centaines de parties civiles: 2.200 pour l'attentat de Nice, par exemple. Mais 51 accusés, c'est du jamais-vu. Encore plus lorsqu’ils font face à une seule victime.

Les indiscrets : Dans les coulisses d'un procès unique avec 51 hommes sur le banc des accusés - 28/08
Les indiscrets : Dans les coulisses d'un procès unique avec 51 hommes sur le banc des accusés - 28/08
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La victime souhaite que le procès soit public

Le procès de Mazan, c'est le procès d'un mari qui a drogué son épouse pour la violer et la livrer à des inconnus pendant près de dix ans. 18 accusés vont comparaitre détenus. Ils ont tous été rassemblés au centre pénitentiaire du Pontet, à quelques kilomètres, pour les quatre mois d'audience de ce procès hors norme.

Le tribunal d'Avignon a dû s'adapter: une nouvelle geôle en sous-sol, un deuxième box dans la salle des assises qui a été transformée pour l'occasion. Pour les accusés qui comparaissent libres, le tribunal a installé des box fermés devant la salle pour préserver le secret de leurs échanges avec leurs avocats. Pas de jurés pour cette audience, mais cinq juges avec un magistrat suppléant au cas où.

Le public et la presse pourront suivre les débats dans une salle de retransmission. Les parties civiles auront une salle dédiée pendant les suspensions et pourront bénéficier de l'assistance d'un psychologue.

D'après nos informations, la victime souhaite aujourd'hui que le procès soit public. Le président pourrait néanmoins prononcer un huis clos partiel pour la projection des vidéos des viols.

Marion Dubreuil avec C.A