51 accusés, une seule victime: les coulisses du procès hors normes des viols de Mazan

Une juge (illustration) - LUDOVIC MARIN / AFP
Un procès sans précédent dans les annales judiciaires: lundi prochain, s'ouvre le procès des viols de Mazan. Ils seront 51 hommes sur les bancs des accusés de la cour criminelle départementale du Vaucluse à Avignon.
Depuis les grands procès pour terrorisme, la justice a appris à s'organiser pour accueillir des centaines de parties civiles: 2.200 pour l'attentat de Nice, par exemple. Mais 51 accusés, c'est du jamais-vu. Encore plus lorsqu’ils font face à une seule victime.
La victime souhaite que le procès soit public
Le procès de Mazan, c'est le procès d'un mari qui a drogué son épouse pour la violer et la livrer à des inconnus pendant près de dix ans. 18 accusés vont comparaitre détenus. Ils ont tous été rassemblés au centre pénitentiaire du Pontet, à quelques kilomètres, pour les quatre mois d'audience de ce procès hors norme.
Le tribunal d'Avignon a dû s'adapter: une nouvelle geôle en sous-sol, un deuxième box dans la salle des assises qui a été transformée pour l'occasion. Pour les accusés qui comparaissent libres, le tribunal a installé des box fermés devant la salle pour préserver le secret de leurs échanges avec leurs avocats. Pas de jurés pour cette audience, mais cinq juges avec un magistrat suppléant au cas où.
Le public et la presse pourront suivre les débats dans une salle de retransmission. Les parties civiles auront une salle dédiée pendant les suspensions et pourront bénéficier de l'assistance d'un psychologue.
D'après nos informations, la victime souhaite aujourd'hui que le procès soit public. Le président pourrait néanmoins prononcer un huis clos partiel pour la projection des vidéos des viols.