RMC

Affaire Benalla: ce qu'il faut retenir des nouvelles accusations

Les audition à la commission d'enquête du Sénat ont permis de nouvelles révélations mercredi. Alexandre Benalla est soupçonné d'avoir falsifié un document et n'a pas rendu son téléphone sécurisé.

De nouvelles révélations dans l'affaire Benalla. La commission des lois du Sénat, transformée en commission d'enquête parlementaire, a repris ses auditions. Alexandre Benalla est désormais accusé par le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron d'avoir fait usage de faux pour obtenir l'un de ses passeports.

Autre nouveauté, on apprend que l'ex-chargé de mission de l'Elysée a largement utilisé ses passeports diplomatiques pour voyager : une vingtaine d'utilisations dénombrées entre le 1er août et le 31 décembre 2018. Des révélations apportées au cours des auditions de la journée : Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du président de la République, Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur et Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.

Patrick Strzoda: "M. Benalla a adressé une lettre à en-tête du chef de cabinet une note non-signée"

Ces auditions ont permis de nouvelles révélations. L'Elysée accuse Alexandre Benalla d'avoir rédigé une fausse lettre pour obtenir un passeport de service destiné aux représentants du gouvernement à l'étranger. Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du président, est catégorique.

"M. Benalla a adressé une note à en-tête du chef de cabinet, une note non-signée. Donc soupçonnant une falsification, nous avons signalé ce fait au procureur de la République."

20 voyages au Maroc, Bahamas...

Les passeports diplomatiques posent aussi problème, ils facilitent les contrôles dans les aéroports. Et depuis son départ de l'Elysée, Alexandre Benalla a continué de les utiliser. Le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian l'a appris dans la presse, le 24 décembre.

"Il y a une vingtaine de voyages qui ont été faits au Maroc, aux Bahamas. j'en déduit que le passeport diplomatique a été utilisé dans tous les cas de figure."

Alexandre Benalla avait pourtant affirmé le 19 septembre qu'il avait laissé les passeports à l'Elysée lors de son licenciement. Il n'aurait également pas rendu son téléphone sécurisé, une "faille du système" dont le directeur de cabinet "promet de faire la lumière". Alexandre Benalla aura à nouveau l'occasion de s'expliquer de tout cela devant les sénateurs prochainement.

Paul Barcelonne (avec James Abbott)