Affaire Delphine Jubillar: le mari déféré devant un juge
Vers la vérité dans la disparition de l'infirmière? Le mari de Delphine Jubillar, infirmière et mère de famille de 33 ans disparue dans le Tarn depuis six mois, va être déféré devant un juge dans la matinée de vendredi, après presque 48h en garde à vue, a indiqué jeudi le procureur de Toulouse. Cédric Jubillar n'avait jusque-là jamais été formellement mis en cause.
Sa mère et son beau-père sont, eux, sortis libres de leurs garde à vue.
Ils ont été interrogés, depuis mercredi, sur des incohérences dans le récit donné par le mari sur la disparition de la jeune femme à Cagnac-les-Mines, près d'Albi, dans la nuit du 15 au 16 décembre.
Un point presse est prévu vendredi "dans la journée", a-t-il confirmé.
Intérimaire d'une trentaine d'années, Cédric Jubillar a toujours clamé son innocence, mettant en avant une possible "disparition volontaire" de son épouse avec qui il était en instance de divorce. Il avait été entendu fin avril pendant une heure trente en "qualité de partie civile", donc de victime, par les juges d'instruction.
Selon la version du mari, Delphine Jubillar est sortie de la maison le 15 décembre vers 23H00 pour promener leurs deux chiens, en plein couvre-feu, vêtue d'une doudoune blanche et avec son téléphone portable. Les chiens seraient revenus à la maison sans elle, selon le mari. Réveillé vers 04H00 par les pleurs de leur fille, Cédric Jubillar se serait alors rendu compte de l'absence de son épouse et aurait téléphoné à des amies de cette dernière habitant le village, pensant qu'elle pouvait se trouver chez l'une d'elles. Il a ensuite appelé la police.
Mais selon des informations de presse, Delphine Jubillar aurait envoyé à un "confident" le soir du 15 décembre peu avant 23h00 une photo d'elle en tenue de nuit avant d'aller se coucher.