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"Comme des impacts de balle": l'enquête sur les airbags défectueux élargie à deux autres morts

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On reparle de l'affaire des Airbags défectueux Takata équipant des voitures Stellantis et Toyota qui ont été rappelées. L'enquête qui avait été ouverte en Guadeloupe après cinq accidents dont trois mortels, probablement liés à des explosions est élargie à deux autres décès. Le dernier en date au début du mois à bord d'une Toyota Yaris.

Les airbags Takata sont dans la tourmente. Une fois de plus. En Guadeloupe, une enquête, qui avait été ouverte après cinq accidents, dont trois mortels potentiellement liés à des explosions de ces airbags défectueux, s'élargit désormais à deux autres décès. Le dernier en date, au début du mois, à bord d'une Toyota Yaris de 2010.

C’est un septuagénaire qui est au volant. La circulation est mauvaise, il roule donc presque au pas. “Il y a eu un choc à moment donné, mais un choc à faible allure. Trop faible pour qu'il déclenche l'airbag”, assure à RMC Maître Coppet en charge du dossier.

"La victime a été retrouvée inanimée à l’intérieur de son véhicule avec des impacts comme des impacts de balles. On a pu contester lors de l’autopsie que son décès était dû à la projection de pièces métalliques projetées de l’airbag. Parce que même le choc qui a eu lieu n’est pas de nature à justifier un décès”, appuie-t-il.

Un risque létal

Un fait loin d'être isolé. Au total, l'avocat guadeloupéen accompagne sept blessés et cinq familles endeuillées. Et à chaque fois, ce sont ces mêmes airbags défectueux qui sont pointés du doigt.

“On est dans une situation aujourd’hui où on a quand même plus d’une dizaine de Français qui sont décédés de ces airbags et il y a des nouvelles affaires qui arrivent régulièrement. Donc il faut vraiment que des moyens soient mis par tous les constructeurs pour aller au-devant de ces consommateurs qui ont des produits extrêmement dangereux entre les mains et qui leur font courir un risque létal”, pointe-t-il.

"Notre volonté aujourd'hui" conclut l'avocat, "c'est que ce scandale soit traduit en justice comme l'a été par le passé celui du Mediator".

Inès Zeghloul avec Guillaume Descours