Affaire des écoutes: Nicolas Sarkozy attend la décision de la cour d'appel de Paris

Nicolas Sarkozy va être fixé sur son sort ce mercredi matin. La cour d’appel de Paris doit rendre son jugement à partir de 9 heures dans l’affaire dite “des écoutes”, ou encore l’affaire “Paul Bismuth”. L’ancien président de la République et son avocat Thierry Herzog sont notamment accusés de corruption sur Gilbert Azibert, ancien haut magistrat à la Cour de cassation.
En première instance, le 1er mars 2021, l'ancien locataire de l'Élysée a été condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme, pour corruption et trafic d'influence. Nicolas Sarkozy, qui n'a eu de cesse de clamer son innocence, a immédiatement fait appel.
En décembre dernier, à l’audience, le parquet général avait requis trois ans de prison avec sursis contre Nicolas Sarkozy et ses co-prévenus en estimant que cette affaire était d’une “gravité exceptionnelle”. Les magistrats de la cour d’appel peuvent très bien aller au-delà de ces réquisitions, sachant que la peine théoriquement encourue est de dix ans de prison.
Rejugé à l'automne dans l'affaire "Bygmalion"
Nicolas Sarkozy, lui, a réaffirmé son innocence. “Je ne suis pas un corrupteur, je n’ai jamais corrompu personne”, avait-il martelé à la barre. On saura tout à l’heure si ses explications ont convaincu les juges. Dans le cas contraire, si l’ancien président est à nouveau condamné, il est très probable qu’il fasse un pourvoi en cassation, et même un recours devant la cour européenne des droits de l’homme. Il conteste par ailleurs toujours la légalité de ces écoutes avec son avocat.
Cette décision est attendue alors que l'ex-homme fort de la droite sera rejugé en appel à l'automne dans l'affaire "Bygmalion", et qu'il est sous la menace d'un troisième retentissant procès. Le Parquet national financier a requis son renvoi en correctionnelle dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Ce dossier judiciaire, qui met également en cause trois anciens ministres de Nicolas Sarkozy, est indirectement à l'origine de l'affaire des écoutes.