Afghan tué à Colmar: trois autres personnes, dont le complice présumé du tireur, interpellées
Plus d'une semaine après l'assassinat d'un réfugié afghan à Colmar, trois personnes ont été interpellées dans la nuit de mardi à mercredi dans le quartier Europe.
Ce mardi, c'est le tireur présumé qui avait été interpellé à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Parmi les nouvelles personnes arrêtées, figure le complice présumé du tireur, un jeune homme qui était activement recherché, précise la procureure de la République, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué.
"Les investigations du juge d'instruction se poursuivent", a ajouté la procureure, qui prévoit de communiquer de nouveau jeudi "en fin de journée" à l'issue des gardes à vue.
Mardi dans la soirée, des policiers du Raid et de la BRI, lourdement armés et épaulés par leurs collègues de Colmar et des CRS, avaient investi et bouclé une tour de 15 étages, située à 500 mètres des lieux de l'assassinat. Peu avant minuit, la police a autorisé les habitants de la tour maintenus à l'extérieur à regagner leurs logements. Selon le quotidien L'Alsace, les suspects interpellés "visiblement assez jeunes" ont été emmenés, menottés, peu avant 02H00 du matin, quand l'attroupement devant l'immeuble était presque entièrement dispersé.
Une semaine de cavale
En visite chez des amis dans le quartier Europe, un quartier de reconquête républicaine (QRR) situé à l'ouest de Colmar, un réfugié afghan de 27 ans, en France depuis 2017, a été tué d'une balle dans le thorax. Le tireur présumé et un complice, qui lui aurait fourni l'arme, avaient ensuite pris la fuite.
Après plus d'une semaine de cavale, l'auteur du coup de feu, âgé de 17 ans, a été interpellé à Sarcelles mardi en début d'après-midi. Le complice arrêté à Colmar a 18 ans, selon une source proche de l'enquête.
Importuné par les bruits d'un scooter alors qu'il partageait un barbecue avec des amis, le réfugié afghan, Abdul Quayyeem Ahmadzai avait demandé au conducteur de s'éloigner. Ce dernier l'avait alors insulté, avant de revenir "avec plusieurs individus", avait détaillé Mme Sorita-Minard, après avoir ouvert une information judiciaire contre X pour assassinat.
Une rixe avait éclaté entre les deux groupes et, "alors qu'une partie des protagonistes se dispersait, un coup de feu était tiré par un individu, selon les témoins entendus dans le cadre de l'enquête, en direction de la victime", selon la magistrate. Le jeune afghan était décédé des suites de ses blessures à l'hôpital la nuit suivante. L'autopsie a confirmé qu'il avait été atteint d'une seule balle.