Attaque d'un commissariat à Champigny: un élu local réfute un acte de vengeance après la chute en scooter d'un jeune

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Après l'attaque contre le commissariat de Champigny-sur-Marne samedi, les habitants et les élus locaux ont évoqué de vives tensions entre les jeunes du quartier de Bois-l'Abbé et les forces de l'ordre. Contrôles au faciès, Interventions musclées, les tensions entre les jeunes du quartier et la police seraient à l’origine de des tirs de mortiers contre l'hôtel de police estime Mamadou Sy conseiller municipal d’opposition à Champigny-sur-Marne.
"C’était peut-être la goutte d’eau par rapport aux relations qu’entretiennent certains jeunes et la police. Nous demandons l’apaisement, qu’on se mette tous autour d’une table, qu’on essaie de crever l’abcès et que l’on trouve une solution", plaide-t-il.
L’élu condamne ces violences et assure qu’il ne s’agit pas de représailles suite à l’accident de scooter dont a été victime un jeune du quartier lors d’une course poursuite en début de mois: "Ils n’ont mandaté aucun jeune pour aller caillasser ou faire des représailles en direction de la police", assure-t-il.
"Ce n’est pas la guerre"
Mamadou Coulibaly, entrepreneur et responsable associatif dans le quartier veut dédramatiser la situation : "Ce n’est pas la guerre, on condamne mais ça reste des feux d’artifices. Ce sont des jeunes qui ne savent pas très bien s’exprimer mais si on les mettait autour d’une table pour parler des problèmes sociaux et solidaires que l’on a aujourd’hui au quartier, ce serait différent". Le responsable associatif demande lui aussi plus de dialogue avec les institutions et les jeunes du quartier afin d’apaiser les tensions.
En attendant, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur reçoit les syndicats de policiers ce mardi place Beauvau avant une rencontre jeudi entre ces syndicats et Emmanuel Macron. Aucune interpellation n'avait été effectué deux jours après l'attaque.