Attentats du 13 novembre: trois ans après, des victimes continuent de se faire connaître

En 2018, 70 nouvelles demandes d'indemnisation ont été faîtes. Au 1er novembre, 2625 victimes ont été prises en charge.

Trois ans après, les cicatrices ne se sont pas encore refermées. Un hommage va être rendu aux victimes des attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts ce mardi. Au 1er novembre, ce sont 2625 victimes qui ont fait l’objet d’une prise en charge indemnitaire par le Fond de Garantie des actes de terrorisme et autres infractions. Un chiffre qui continue d’augmenter. 

Benjamin Vial, est une des victimes des attentats du 13 novembre 2015. Trois ans après, son quotidien est toujours marqué par ce traumatisme. "Il y avait une certaine euphorie au départ puis ensuite un plongeon assez incontrôlable", raconte-t-il.

"On a l’impression que tout devient dangereux. Il y a des peurs paniques. Je ne peux pas rester immobile sur le trottoir, je ne peux pas entrer dans un magasin, je ne peux pas me retrouver un endroit où il y a trop de monde", ajoute-t-il. 

85 millions d'euros versés

S’il s’est rapidement manifesté après les attentats, ce n’est pas le cas de tout le monde. Certaines victimes ont attendu plusieurs années pour demander des compensations. 70 nouvelles demandes ont été enregistrées en 2018. "Il y en a qui, pendant toutes ces années, n’ont pas regardé les infos, qui ont mis le plus possible cet événement à distance. Mais comme au bout d’un moment ça devient trop difficile, elles entament les démarches", explique Carole Damiani, psychologue et présidente de l’association Paris Aide aux victimes. 

En trois ans, le fond de garantie a déjà versé 85 millions d’euros aux victimes des attentats du 13 novembre.

Mahauld Granier-Beck (Avec G.D)