Benalla de retour devant le Sénat: que va demander la commission d'enquête?
Alexandre Benalla de retour devant les sénateurs. Comment a-t-il pu utiliser des passeports diplomatiques pour rencontrer des dirigeants africains alors qu'il avait été "remercié" par l'Elysée ? L'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron retourne donc ce lundi devant le Sénat qui enquête sur des dysfonctionnements que le gouvernement a lui-même qualifiés d'"incompréhensibles pour les Français".
Alexandre Benalla avait déjà été entendu le 19 septembre par cette commission créée cet été après sa mise en examen pour des violences sur des manifestants le 1er mai, alors qu'il n'était censé être "qu'observateur" aux côtés de la police. Il a de nouveau été mis en examen vendredi, cette fois pour utilisation abusive de passeports diplomatiques après son limogeage par l'Elysée fin juillet.
"La commission d'enquête de l'Assemblée a explosé en vol"
"Nous nous intéressons au fonctionnement de l'État", répète inlassablement le président de la commission d'enquête Philippe Bas (LR). Invité de Bourdin direct ce lundi matin, le sénateur Jean-Pierre Sueur, co-rapporteur de la commission d'enquête, semble répondre aux détracteurs du Sénat rappelant l'utilité de la chambre haute dans cette enquête.
"Il collectionnait ces passeports, il en avait cinq d'après mes calculs. Nous travaillons en vertu de la Constitution, la justice fait son travail. Nous nous intéressons aux éventuels dysfonctionnements. Heureusement que nous sommes-là. La commission d'enquête de l'Assemblée a explosé en vol. Quand il se passe quelque chose comme cela, c'est à dire une somme considérable de dysfonctionnements, il est normal que les élus aient un pouvoir de contrôle."
Jean-Pierre Sueur rappelle en guise conclusion que mentir sous serment engendre de lourdes conséquences pénales et que le Sénat rendra à l'issue des dernières auditions un rapport détaillé exprimant l'intime convictions des membres de la commission, et leurs propositions pour que cela n'arrive plus.