"Cette affaire a fait mal à la politique française": à l'approche du procès des époux Fillon, la droite espère tourner la page

Trois ans après le début du "Pénélopegate". Ce mercredi, s'ouvre le procès des époux Fillon jusqu'au 11 mars, dans l'affaire dite des emplois présumés fictifs de Pénélope Fillon. La droite française reste meurtrie par la chute de l'ancien candidat à la présidentielle.

Il y a trois ans, il se voyait Président et il risque aujourd’hui 10 ans d’emprisonnement. C’est ce mercredi que s’ouvre le procès des époux Fillon. Sur le plan politique, la défaite de 2017 a laissé la droite exsangue et très rares sont aujourd'hui ceux qui veulent revenir sur cette affaire.

Frédéric se définit lui-même comme un filloniste de la première heure mais ce militant Les Républicains, ne suivra pas le procès de son ancien mentor: "Pour moi, François Fillon appartient au passé". Le passé et les traumatismes d'une défaite douloureuse: "Franchement, il y avait un paquebot qui devait gagner les présidentielles. Ça a été un choc, ça a été très difficile. Difficile de défendre des idées quand vous aviez cette espèce de boulet qu’on traînait au pied. Le parti a été polytraumatisé quelque part".

"Cette affaire a fait mal aux Français"

Un homme politique est resté fidèle à l'ancien Premier Ministre: c'est Bruno Retailleau. Le chef de file des Républicains au Sénat a encore régulièrement François Fillon au téléphone: "La fidélité en politique comme dans la vie tout court ça devrait être une qualité. Je pense que c’est important. Je l’ai suivi jusqu’au bout parce qu’il avait le bon projet".

A l'Assemblée, très rares sont ceux qui assument l'héritage Fillon. La députée Valérie Boyer regrette encore le naufrage de son candidat: "Cette affaire a fait mal aux Français. Cette affaire a fait mal à la démocratie. Cette affaire a fait mal à la politique en France".

Jérôme Chartier, l'ancien bras droit de François Fillon dans la campagne de 2017 a lui décidé d'arrêter la politique. Il refuse aujourd'hui de revenir sur l'affaire.

Pierrick Bonno (avec C.P.)