Cinq ans de prison avec sursis pour la jeune femme qui a tué son grand-père de 95 ans

Suite et fin du procès aux assises de Lyon pour cette femme de 33 ans accusée de l'assassinat de son grand-père. Jeudi soir, après quatre heures de délibéré, la cour et les jurés ont condamné la petite-fille de la victime à 5 ans de prison, entièrement assortis d’un sursis probatoire. Elle a également une obligation de soins psychologiques.
Elle a fait appel de la décision. En août 2020, elle avait mis le feu au lit médicalisé de son grand-père grabataire, âgé de 95 ans. À la lecture du verdict, la présidente de la cour d’assises lève les yeux vers Émilie Gutierrez, tremblante sur le banc des accusés.
Un cadre légal insuffisant?
Le meurtre de son grand-père a été prémédité. Mais la cour a pris en compte les circonstances et la personnalité de l’accusée.
“C’est une juste peine au vu de la détresse absolue de cette famille, au vu de la situation de fin de vie de ce grand-père et au vu de ce geste d’amour. On voit que la réalité est bien loin des débats politiques. Parce que là, on est dans le vrai, dans le dur, et ces familles en détresse absolue, elles nous le disent. Le cadre légal ne va pas, le soutien qui nous est apporté n’est pas suffisant”, pointe Thibaud Claus, l’avocat de la défense.
L’avocat général avait balayé l’idée d’une euthanasie et requis 15 ans de prison. Il a désormais 10 jours pour faire appel.