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Police-Justice

Cold case: un homme mis en examen à Limoges 22 ans après le meurtre d'une prostituée

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Photo d'illustration - SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA

22 ans après le meurtre d'une travailleuse du sexe, un homme de 46 ans a été mis en examen ce jeudi 22 août. Placé en garde à vue à la suite d'un contrôle routier, l'homme a avoué avoir tué la victime.

Le dossier est un cold-case qui vient de ressurgir à Limoges. 22 ans après le terrible meurtre d'une travailleuse du sexe, un homme a été mis en examen ce jeudi 22 août 2024 pour assassinat et actes de torture et de barbarie. L'homme âgé de 46 ans a avoué en garde à vue avoir tué la victime.

Le 10 février 2002, une femme de 39 ans originaire du Ghana avait été retrouvée gisant dans une mare de sang par un passant près du centre-ville, tuée de plusieurs coups de couteau, dans un quartier où se retrouvaient habituellement des prostituées.

Après plusieurs années d'enquête et des dizaines de prélèvements, toutes les pistes explorées s'étaient avérées bouchées. L'homme n'avait jamais été inquiété, avant d'être retrouvé d'une façon banale au cours d'un contrôle routier.

"Le temps joue toujours pour la police"

Le quarantenaire a commis plusieurs infractions sur la route, autour de Limoges, en juin dernier. Il a dû alors se soumettre à un prélèvement ADN.

Ce prélèvement correspondait aux empruntes génétiques relevées sur la scène du meurtre de cette ghanéenne sauvagement assassinée. Placé en garde à vue, il a avoué les faits.

Cette arrestation est une grande satisfaction pour Yannick Salabert, directeur interdépartemental de la police de la Haute-Vienne.

"Ca fait plaisir car les enquêteurs qui renoncent pas sont récompensés et ça donne aussi un espoir pour tous les proches des victimes”, explique-t-il au micro de RMC.

Il loue en outre "un travail très bien fait en 2002" par la police technique et scientifique, ainsi que l'enquête classique réalisée par les policiers de l'époque.

"Le temps joue toujours pour la police", assure-t-il. Avant d'ajouter : "si le travail a été bien fait dès le début, avec les moyens techniques qui évoluent et avec la science qui fait des progrès colossaux, on a toujours l’espoir de résoudre des affaires qu’on pense enterrées depuis longtemps", conclut-il.

Mis en examen pour assassinat, le suspect de 46 ans a été placé en détention provisoire le 22 août.

Lucile Pascanet avec Mélanie Hennebique