Colère des agriculteurs: Gérald Darmanin rappelle les "lignes rouges" face à l'avancée des tracteurs

Pas question de voir des tracteurs dans les rues de Paris, ni dans les allées du marché international de Rungis, ni dans les aéroports. Alors que les agriculteurs en colère continuent d'avancer vers la capitale, notamment le convoi qui est parti d'Agen (Lot-et-Garonne) ce lundi, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, rappelle "les lignes rouges" ce mercredi sur France 2.
"Les agriculteurs, ce ne sont pas des délinquants, explique-t-il. Ils n’attaquent pas des policiers et des gendarmes à coups de boules de pétanque. On leur a donné des lignes claires, ne pas rentrer dans Paris ne pas bloquer Rungis, ni les aéroports. J’ai rappelé des lignes rouges. Depuis dix jours, je montre de l’écoute, de l’entente. On n’a pas envoyé les CRS, ni les gendarmes mobiles, contre les agriculteurs qui travaillent durement et dont les revendications sont légitimes."
"Il y a à peu près 10.000 manifestants, poursuit Gérald Darmanin. Pour l’instant, ils respectent les règles, ils ne s’en prennent pas aux forces de l’ordre, ne rentrent pas dans Rungis, dans Paris, dans les aéroports parisiens. Si jamais ils devaient le faire, évidemment, nous ne les laisserions pas faire. Ce n’est pas du tout la volonté du gouvernement. Je souhaite que ces protestations légitimes ne connaissent pas des difficultés de maintien de l’ordre."
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"On va feinter"
Serge Bousquet-Cassagne, président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, assure ce mercredi matin sur RMC que les tracteurs partis d'Agen ont encore et toujours l'objectif de "bloquer Rungis et essayer de rentrer dans Paris", malgré les barrages des forces de l'ordre. "On va feinter, comme au rugby", glisse-t-il, alors que les quelque 200 tracteurs sont repartis sur la route après avoir passé la nuit dans le Loir-et-Cher.