Des policiers manifestants visés à Marseille: "Cette haine anti-flic gratuite, c’est inadmissible"

Quelques incidents se sont produits lors des manifestations contre la réforme des retraites, ce mardi, à Paris, Nantes ou encore Lyon. Le plus souvent, les forces de l'ordre ont dû intervenir pour les contenir. Mais à Marseille, c'est au sein du cortège que des policiers ont été visés. S'ils n'ont pas le droit de grève, ils manifestaient contre la réforme des retraites sur un jour de repos quand ils ont été attaqués par d'autres manifestants.
"A notre arrivée sur les lieux, nous avons été pris à partie par un groupe de jeunes que je qualifierais d’anarchistes, d’ultra-gauche, raconte Sébastien Greneron, policier et membre du syndicat Alliance, dans 'Apolline Matin' ce mercredi sur RMC et RMC Story. Dès notre arrivée, ils ont commencé à nous insulter de ‘policiers assassins’, ‘Alliance assassine’, et tous les noms d’oiseaux que vous pouvez imaginer. Très rapidement, la tension est montée, les individus se sont rapprochés de nous et ont commencé à nous lancer des projectiles, à venir au contact. Ce sont nos collègues de la compagnie d’intervention, qui eux assuraient le service d’ordre, qui nous permis de nous extraire de la manifestation. Nous avons sept collègues qui ont été blessés dans nos rangs, par des jets de projectiles et des coups. C’est l’action rapide de nos collègues qui nous a permis de quitter les lieux, pour assurer notre propre sécurité."
"Le droit de manifester appartient à tout le monde"
"Dès que nous avons brandi nos drapeaux, à l’effigie d’Alliance police nationale, alors que nous nous trouvions à côté de notre confédération CFE-CGC, la simple vue du drapeau Alliance a décuplé leur colère. Très rapidement, ils se sont approchés, ont ameuté du monde, pour nous insulter et nous faire fuir de la manifestation", ajoute Sébastien Greneron. Ces manifestants auraient-ils pu viser ces policiers après une interpellation musclée dans la matinée devant un établissement scolaire? "Personnellement, je ne pense pas. Parmi toutes les insultes, il n’y a pas eu de référence à cette interpellation du matin", assure le représentant Alliance, qui compte bien participer à d'autres manifestations.
"J’y retournerai, bien évidemment. Je ne considère pas qu’en tant que policier, nous sommes des sous-citoyens. Le droit de manifester appartient à tout le monde. Je suis scandalisé, c’est inacceptable et intolérable. Cette haine anti-flic gratuite, je trouve ça vraiment inadmissible. Nous n’étions pas là pour assurer un service d’ordre. On était là comme tous les citoyens, de manière pacifique, pour manifester pour cette cause des retraites."