DIRECT. Condamnation de Le Pen: la manifestation du RN "n'est pas un coup de force", assure Bardella

- La cour d'appel de Paris a indiqué mardi avoir été saisie de "trois appels" à ce stade après les condamnations de Marine Le Pen et du Rassemblement national. L'institution envisage un procès "avec une décision à l'été 2026". "Une très bonne nouvelle", s'est réjoui Marine Le Pen. >> Notre article complet
- "La justice est indépendante", a rappelé, mercredi, le président de la République Emmanuel Macron devant le Conseil des ministres, jugeant "insupportables" les menaces proférées à l'encontre des magistrats.
- Une enquête a été ouverte après des menaces ayant visé les magistrats du tribunal correctionnel de Paris ayant condamné les membres du RN. >> Notre article complet
- Eric Ciotti veut déposer une proposition de loi visant à supprimer l'exécution provisoire, "une peine de mort politique", estime-t-il dans le Face-à-Face sur RMC. Une proposition "pour sauver Marine Le Pen", jugée "impensable" par Xavier Bertrand.
Le Pen: Macron et Bayrou apportent un soutien ferme à l'indépendance de la justice
Le président Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou ont apporté un soutien ferme à l'indépendance de la justice après la condamnation de Marine Le Pen qui a suscité des attaques du RN contre les juges, le calendrier étant accéléré pour permettre une décision en appel à l'été 2026.
Lors du Conseil des ministres, le chef de l'État, qui ne s'était pas encore exprimé depuis la condamnation de lundi, s'est placé en "garant des institutions" en "rappelant" que "l'autorité judiciaire est indépendante" et que "les magistrats doivent être protégés et ont le droit d'être respectés", selon son entourage.
L'accélération du calendrier du procès en appel ne représente aucunement "un quelconque désaveu" comme a pu le dire l'avocat de Mme Le Pen, car la cour d'appel de Paris avait anticipé la tenue d'un second procès, a par ailleurs assuré mercredi à l'AFP la procureure générale de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau.
Procès Le Pen: l'accélération du calendrier judiciaire n'est pas un "désaveu" du jugement, selon la procureure générale de Paris
L'accélération du calendrier du procès en appel de Marine Le Pen ne représente aucunement "un quelconque désaveu" comme a pu le dire l'avocat de la cheffe de file de l'extrême droite, a déclaré mercredi à l'AFP la procureure générale de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau.
"Il ne s'agit pas d'avoir un quelconque désaveu, puisque le propre de l'appel, qui est un droit, c'est de recommencer à zéro l'examen de l'affaire", a-t-elle dit.
La mobilisation du RN aura lieu dimanche 6 avril, place Vauban
Le Rassemblement national a annoncé qu'une mobilisation aura lieu le dimanche 6 avril, à 15 heures, place Vauban, dans le 7e arrondissement de Paris.
"La décision des magistrats doit être soutenue", affirme François Bayrou
Le Premier ministre François Bayrou a affirmé "d'une voix ferme", à l'Assemblée national, devant les députés français, que "la décision des magistrats, et la personne-même des magistrats, doit être soutenue de toutes les manières par tous ceux qui iègent sur ces bancs et le gouvernement en tout premier lieu".
Le chef du gouvernement a également rappelé que "la question de l'inéligibilité n'a pas fait l'objet de critiques". Il a de nouveau remis en cause l'exécution provisoire, "parce que ce sujet mérite interrogation".
La manifestation en soutien à Marine Le Pen "n'est pas un coup de force", assure Jordan Bardella
La manifestation de soutien à Marine le Pen prévue dimanche à Paris "n'est pas un coup de force" mais une mobilisation "pour la démocratie", a assuré mercredi le président du Rassemblement national Jordan Bardella à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.
"Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'état de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française", a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.
"La justice n'a donc pas à être troublée", raille Olivier Faure
"La justice n’a donc pas à être 'troublée par les circonvolutions du Premier Ministre, du garde des Sceaux et plus généralement par les membres du socle peu commun", réagit sur X le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, après les déclarations d'Emmanuel Macron en Conseil des ministres sur "l'indépendance de la justice".
Supprimer l'exécution provisoire: "Il y a peut-être des nuances", répond le gouvernement
À propos de la proposition de loi envisagée par Eric Ciotti pour supprimer l'exécution provisoire, la porte-parole a préféré temporiser. "Ce texte sera discuté par le Parlement et le gouvernement regardera les modalités parce que supprimer, il y a peut-être des nuances", a-t-elle réagi.
Sophie Primas n'a pas voulu donner plus d'explications sur "un texte qui n'existe pas et dont on ne connaît pas l'écriture", tout en précisant que le gouvernement "laissera l'initiative parlementaire perdurer".
François Bayrou "se questionne" sur "l'exécution provisoire", informe Sophie Primas
"Le trouble exprimé par le Premier ministre ne concerne pas le jugement", mais "il se questionne sur les questions de l'exécution provisoire", a expliqué Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement.
Cette dernière a précisé que François Bayrou était troublé par "les conséquences curieuses" de l'exécution provisoire "parce qu'on ne peut pas faire de recours sur la totalité de la peine".
La porte-parole du gouvernement juge "modeste" l'accélération de la procédure par la Cour d'appel
L'accélération de la procédure par la Cour d'appel a été jugée "modeste" et "légère" par Sophie Primas la porte-parole du gouvernement.
"Si on a une décision à l'été 2026", ça n'entâchera pas le "sérieux de la procédure", a-t-elle estimé.
Emmanuel Macron "rappelle" que la justice est "indépendante"
La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté les propos d'Emmanuel Macron devant le Conseil des ministres. Le président français a "rappelé" que la justice était "indépendante" et que les "magistrats devaient être protégés".
Le chef de l'État a également ajouté que "les menaces qui sont faites aux magistrats sont insupportables et sont intolérables, nous sommes dans une démocratie."
"Tous les justiciables ont droit un recours", a également déclaré Emmanuel Macron devant le Conseil des ministres.
Le député Benoît Biteau dénonce "une fraude organisée"
Invité des Grandes Gueules, le député EELV Benoît Biteau a dénoncé "un système mis en place pour toute la délégation du Rassemblement national" au Parlement européen.
"C'est une fraude organisée, ils ont mis en place un système pour délibérément contourner le contrôle et détourner des volumes d'argent absolument incroyables", souligne l'élu.
L'appel à la mobilisation du RN est "particulièrement dangereux", alerte Ian Brossat
Le député PCF Ian Brossat a qualifié, sur Public Sénat, de "délinquants" les membres du Rassemblement national. Il a déploré leur appel à manifester contre la condamnation de Marine Le Pen, quelque chose de "troublant".
"Quand on a des responsables politiques qui défilent contre une décision de justice, on rentre dans quelque chose de particulièrement dangereux. Respecter la justice, ça fait partie des missions qui sont les notres en tant que responsable politique", a-t-il ajouté.
La décision en appel envisagée pour "l'été 2026" est un "désaveu" selon l'avocat de Marine Le Pen
L'avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, a qualifié, sur BFMTV, le souhait de la Cour d'appel d'une décision à "l'été 2026" de "désaveu".
"C'est surtout un désaveu sur la première décision parce que la première décision est tellement difficilement défendable en ce qu'elle a été disproportionnée que l'institution judiciaire éprouve le besoin de tenter de réparer en obtenant un audiencement absolument hors normes", a-t-il déclaré.
Voter une loi pour "sauver Marine Le Pen" est "impensable", estime Xavier Bertand
Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.
"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.
Magistrats menacés: Ciotti veut que les auteurs soient "sanctionnés lourdement"
Une enquête a été ouverte mardi après les menaces proférées contre les juges ayant condamné Marine Le Pen. Eric Ciotti veut que les auteurs soient "sanctionnés lourdement", évoquant par ailleurs que les trafiquants ont "rarement la lourdeur des peines prononcées" à l'encontre des affaires politiques. "Il faut qu'on retrouve le sens de l'équilibre et du bon sens", plaide-t-il.
"L'exécution provisoire est une peine de mort politique"
Le député UDR défendra une proposition de loi visant à supprimer l'exécution provisoire de l'inéligibilité lors de la niche parlementaire du 27 juin. "C'est une peine de mort politique. Si on ne peut pas se présenter et que la cour d'appel vous innocente, le dommage sera irréversible."
"Le juge ne doit pas faire de la politique"
"Le juge ne peut pas se substituer à l'électeur, le juge ne doit pas faire de la politique", martèle Eric Ciotti, qui évoque une "menace et un risque" de "gouvernement des juges".
"La motivation n'est pas juridique, elle est politique"
L'ancien président LR estime selon lui que "la motivation" concernant l'application de l'exécution provisoire de l'inéligibilité de Marine Le Pen "n'est pas juridique" mais "politique".
"L'exécution provisoire est une infamie, elle prive un justiciable de la possibilité d'une voie de recours", développe le député des Alpes-Maritimes.
Fillon 2017, Le Pen 2027: Ciotti évoque "deux présidentielles perturbées"
Le député des Alpes-Maritimes évoque le "traitement accordé à François Fillon" en 2017, alors que celui-ci était candidat à l'élection présidentielle. Pour rappel, l'ancien Premier ministre a été condamné en 2022 en appel à 4 ans de prsion dont 1 ferme dans l'affaire des emplois fictifs impliquant son épouse Pénélope Fillon.
Pour Eric Ciotti, l'inéligibilité de Marine Le Pen viendrait à ce que "deux élections présidentielles soient perturbées".
"Pour moi la démocratie, c'est l'élection", dit Ciotti
Le président de l'UDR et soutien de Marine Le Pen assure que la "démocratie, c'est l'élection." "Ce le peuple qui décide, pas une élite, pas une caste ou une corporation", assène-t-il.
🎙 Éric Ciotti est l'invité du Face à face sur RMC-BFMTV
Le président de l'UDR est l'invité d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face sur RMC-BFMTV.

Exécution provisoire: Éric Ciotti (UDR) dépose une proposition de loi pour la supprimer
Éric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire, au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.
Ce dernier répondra par ailleurs aux questions d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face sur RMC à 8h30.
Décision en appel envisagée à l'été 2026: "une très bonne nouvelle", dit Marine Le Pen
Marine Le Pen a estimé mardi que l'intention de la justice d'organiser un procès en appel dont la décision serait rendue à l'été 2026 était "une très bonne nouvelle" qui dénote "le trouble qu'a créé le jugement" de cinq ans d'inéligibilité immédiate à son encontre.
Procès RN: nouvelle enquête ouverte après des menaces contre les juges
Une nouvelle enquête a été ouverte après des menaces ayant visé les magistrats du tribunal correctionnel de Paris ayant condamné lundi Marine Le Pen à une peine de cinq ans d'inéligibilité avec application immédiate, a appris mardi l'AFP de source proche du dossier.
Cette enquête, visant "les propos répréhensibles proférés à l'encontre des magistrats qui ont rendu collégialement la décision", est dirigée par le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) et confiée à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), a précisé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, dans une déclaration transmise à la presse.
Jugement Le Pen: le RN attaque les juges, décision en appel envisagée pour "l'été 2026"
Le Rassemblement national a violemment riposté mardi au jugement choc qui empêche, à ce stade, Marine Le Pen de candidater pour 2027 et dénoncé une "tyrannie des juges". La justice a de son côté annoncé qu'une décision en appel devrait être rendue à "l'été 2026", donc bien avant la présidentielle.
François Bayrou, qui s'était dit "troublé" par le jugement, selon son entourage, ce qui avait suscité des critiques notamment du PS, a assuré devant les députés que le gouvernement n'avait "pas le droit" de "critiquer" une décision de justice.
Mais il a fait part de ses "interrogations" sur l'application immédiate de l'inéligibilité, considérant qu'une "réflexion" doit être conduite par les parlementaires. "La loi à partir de laquelle les juges ont pris leur décision a été votée par le Parlement" et "c'est le Parlement qui décidera si oui ou non, il convient de toucher à l'écriture de la loi".
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct
Bonjour à tous et bienvenue sur ce direct consacré à la condamnation de Marine Le Pen.
