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Disparition de Lina: "Qu'est-ce que j'ai loupé?", s'interroge la dernière personne à l'avoir vue

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Cinq jours après la disparition de Lina, 15 ans, l'ancien maire de Plaine (Bas-Rhin), le village où vit l'adolescente, est la dernière personne à l'avoir vue sur le chemin qui la menait à la gare.

Toujours aucune nouvelle de Lina, 15 ans, disparue depuis samedi après avoir quitté le domicile familial de Plaine, dans le Bas-Rhin, pour rallier la gare d'à côté et prendre le train afin de retrouver son petit ami à Strasbourg. 85 gendarmes sont mobilisés ce jeudi pour effectuer deux nouvelles opérations de ratissage. La veille, une équipe de plongeurs a sondé deux étangs, sans succès.

Jean-Marc Chipon, l'ancien maire du village de Plaine, est l'une des deux dernières personnes à avoir vu Lina le jour de sa disparition. Au volant de sa voiture, il a croisé la jeune fille alors qu'elle marchait au bord de la route départementale qui mène à la gare.

"Il devait être 11h-11h15, il n'y avait pas de véhicule devant ou derrière moi", explique l'élu à RMC, s'étonnant de ne pas l'avoir recroisée sur le chemin du retour. "En faisant le trajet inverse, je ne l'ai pas revue. Elle étant à pied et moi en voiture, j'aurais logiquement dû la revoir sur la route", explique Jean-Marc Chipon, alors que le téléphone de l'adolescente a cessé d'émettre à 11h22.

"Sachant que je suis l'une des dernières personnes à l'avoir vue, je me demande ce que j'ai loupé. Si j'étais passé dix secondes plus tard, est-ce que j'aurais pu voir quelque chose?", s'interroge l'ancien élu.

Une cellule psychologique pour les plus jeunes

Pour soutenir et accompagner les plus jeunes, une cellule psychologique a été ouverte mercredi dans l'école du village de 1.000 habitants où tout le monde connaît Lina. L'adolescente y avait fait un stage d'enseignement en juin dernier. Aujourd'hui, les élèves s'inquiètent. Et les parents aussi. C'est le cas d'Aurélie, la mère d'Eva, qui avait rencontré Lina à cette époque: "En tant que parent, on n'a pas les bons mots et les psychologues les ont. Ma fille a échangé avec un médecin et je me suis éclipsée pour la laisser s'exprimer", raconte-t-elle à RMC.

Un accompagnement essentiel donc, mis en place par la maire du village Patricia Simoni à la demande de plusieurs dizaines de parents d’élèves. "Ce sont des parents de jeunes ados qui s'inquiètent après la disparition de Lina. Il y a des problèmes d'endormissement, de cauchemars", détaille l'élue.

Si pour l'instant, les six psychologues mobilisés se consacrent aux plus jeunes, ils devraient accueillir tous ceux qui en ont besoin la semaine prochaine.

Julie Brault avec Guillaume Dussourt