Disparition de Sihem dans le Gard: ce que l'on sait

Sihem, 18 ans, a disparu dans la nuit du 25 au 26 janvier 2023 dans le Gard. Deux personnes sont en garde à vue, soupçonnées d'avoir un lien avec cette disparition. Une enquête a été ouverte pour "enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d'otage pour obtenir l'exécution d'un ordre ou d'une condition".
Les faits
D'après les premières investigations, Sihem "a communiqué pour la dernière fois avec des amis aux alentours de minuit", explique le parquet. Elle s’apprêtait à sortir de son lieu de domicile, probablement pour rejoindre une personne de sa connaissance." Elle n'a donné aucun signe de vie, depuis. "Des éléments pouvaient laisser penser à une disparition en lien avec des faits visant à obtenir des fonds", souligne la procureure de la République de Nîmes Cécile Gensac.
Son père a signalé sa disparition au commissariat de police d'Alès le 26 janvier. De nombreux appels à témoins ont été partagés sur les réseaux sociaux par ses proches, mais aussi par la gendarmerie du Gard. Elle était, au moment de sa disparition, vêtue d'un pull marron en laine, d’un pantalon de couleurs noire et de baskets claires.
Les gardes à vue
Un homme et une femme, son ex-épouse, ont été placés en garde à vue mardi dans le cadre de l'enquête. Le parquet indique, ce mercredi, que leur garde à vue est prolongée jusqu'à jeudi 2 février. L'ouverture d'une information judiciaire est envisagée jeudi, après 12h, dernier délai.
Cet homme est "interrogé sur une participation à la disparition". De son côté, la femme "pourrait détenir des informations permettant de localiser la jeune fille, ou à tout le moins de faire avancer les investigations", ajoute le parquet. Elle est entendue du chef de non-assistance à personne en danger.
Le profil des gardés à vue
Le parquet précise que, "sans préjuger de la culpabilité des gardés à vue à ce stade des investigations, il y a lieu de confirmer que l’homme déjà connu des services de justice devait comparaître ce jour dans le cadre d’un procès aux assises pour des faits qualifiés crime de vol avec usage d’une arme".
Cette affaire a donc fait l’objet d’un renvoi à une audience ultérieure compte tenu de son placement en garde à vue. "Déjà condamné à plusieurs reprises, il a purgé l’intégralité des peines prononcées à son encontre", précise la procureure.
La femme également placée en garde à vue, ex-compagne de l'homme en garde à vue, est une cousine de Sihem.
L'enquête
Une enquête a été ouverte par le procureur de la République d'Alès pour "disparition inquiétante" dans un premier temps, puis du "chef d’arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d'otage pour obtenir l'exécution d'un ordre ou d'une condition". C'est désormais le pôle criminel du tribunal judiciaire de Nîmes qui dirige cette affaire.
"Toute personne détenant des informations, même minimes, permettant de retrouver Sihem est appelée à prendre attache avec la gendarmerie. Une libération avant le 7e jour accompli, soit avant cette nuit 0h00 est susceptible de disqualifier les faits criminels de séquestration en faits de nature délictuelle moins sévèrement punis", rappelle la procureure de la République.