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Dominique Sopo, président de SOS Racisme, annonce des plaintes après les violences au meeting d’Eric Zemmour

Invité d'"Apolline Matin" ce lundi sur RMC, Dominique Sopo, le président de SOS Racisme, a annoncé que des plaintes seront déposées après les incidents au meeting d'Eric Zemmour.

Une douzaine de militants de SOS Racisme qui ont mené une action qui se voulait "non-violente" ont été agressés par des participants lors du meeting d'Eric Zemmour, ce dimanche à Villepinte. Au début du discours du candidat, une dizaine de militants de l'association se sont levés au fond de la salle, avec une lettre en jaune sur chacun de leurs tee-shirts noirs, avec comme message "Non au racisme". Ils ont aussitôt été pris violemment à partie par d'autres participants au meeting, qui les ont frappés, ou ont lancé des sièges sur eux.

“Le but, c’était de porter un message face à un candidat, qui au moment même où se passait cette action, était en train de dire qu’il n’était pas raciste, et cela se termine par des militants pacifistes qui se font frappés et par des femmes en sang. Nous sommes sur des militants pacifistes qui se lèvent avec des tee-shirts où il est écrit non au racisme et qui se font immédiatement agressés. Donc soit les personnes ont un problème avec les tee-shirts, soit ils ont un problème avec le racisme”, a indiqué sur RMC ce lundi le président de SOS Racisme, Dominique Sopo.

"Inédit dans la vie politique française"

L’association ne compte d’ailleurs pas en rester là. Il dénonce d’abord le silence d’Eric Zemmour et de son équipe de campagne vis-à-vis de ces violences. “Je constate, sauf si j’ai mal entendu, qu’il n’y a pas eu de condamnation de ces violences. Certains journalistes ont même entendu des personnes du service d’ordre d’Eric Zemmour féliciter les agresseurs. On voit bien qu’on est sur une équipe de campagne qui cautionne ces violences. Quoi qu’il en soit, il y aura des plaintes qui seront déposées contre X puisque ça a été filmé”, explique-t-il.

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Il ne précise pas si une ou plusieurs plaintes viseront directement le candidat.

“Nous verrons pour la suite, mais en attendant, c’est quand même assez singulier qu’en France en 2021, quand on se lève avec des tee-shirts, “non au racisme”, on puisse se faire agresser. Ça montre ce qu’est ce candidat et la violence qu’il entraîne dans son sillage”, assure-t-il.

S’il ne s’attendait pas à ce que l’action des militants soit bien accueillie, il assure être choqué par la violence des réactions que celle-ci a entraîné.

“Qu’on se fasse huer ou que les militants se fassent sortir, ça aurait été quelque chose d’assez classique. Mais voir des personnes qui devant les caméras sont tellement dans la haine qu’elles sont capables de faire ce qu’elles ont fait, je trouve que c’est quelque chose d’assez signifiant et qui est assez me semble-t-il inédit dans la vie politique française ces dernières années”, conclut Dominique Sopo.

Guillaume Descours