Double meurtre de Saint-Ouen: "La seule solution, c'est la légalisation du cannabis" plaide une militante associative sur RMC
Deux jeunes de 17 et 25 ans sont morts après une fusillade dans la nuit de lundi à mardi à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis. Un autre adolescent de 16 ans a également été blessé mais ses jours ne sont pas en danger. Ce nouvea règlement de compte dans une ville où les points de deals sont nombreux, fait suite à une autre fusillade du même type. Le 4 juillet déjà, un homme d’une trentaine d’années avait été blessé par balles dans une autre affaire de trafics de stupéfiant dans le même quartier.
"On est face à une crise mais c’est une ville où il fait bon vivre. On sent qu’il se passe quelque chose. Il y a eu à plusieurs reprises des coups de feux dans différents quartiers", explique à RMC Mélanie Mermoz, militante associative dans la ville de Seine-Saint-Denis.
"Les règlements de compte sont récurrents dans ce quartier. Il y a des bagarres, des blessés par balle et parfois des morts", ajoute Driss Aït-Youssef, docteur en droit public, spécialiste de la sécurité globale, président de l'institut Léonard de Vinci et habitant de Saint-Ouen.
Gérald Darmanin totalement opposé à la légalisation
"La solution c’est la légalisation. Dans les années 30, il y a eu la prohibition aux Etats-Unis permettant le développement de la mafia avec Al Capone. Au final il n’y a pas eu de hausse de la consommation des américains mais a mis un gros coup d’arrêt à la mafia. Quand on légalise un produit, si on l’encadre, il produit moins de trafic", plaide Mélanie Mermoz.
Mais la légalisation, le ministre de l'Intérieur ne veut pas en entendre parler: "La drogue, c'est de la merde", a lancé lundi sur LCI Gérald Darmanin. "on ne va pas légaliser cette merde. Avec la légalisation, il y a un petit côté 'je baisse les bras'. Ce gouvernement ne baisse pas les bras", avait ajouté l'ancien porte-parole du gouvernement.
Onze personnes ont été placées en garde à vue pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée dans le cadre de l'enquête sur le double homicide, a assuré le parquet de Bobigny. Mardi dans la soirée, seules deux étaient toujours en garde à vue.